Jacques Dutronc souffrait-il d’hémorroïdes ?

« Le monde entier est un cactus , il est impossible de s’asseoir »Qui ne se souvient pas de cette chanson, un des plus grands tubes de Jacques Dutronc, sorti en 1966 ? Dès qu’on l’entend, on se met presque automatiquement à la fredonner ! Mais ce dont moi je me souviens surtout, c’est de ce passage : « Dans mon slip, j'ai mis des cactus, Aïe aïe aïe ! Ouille ! Aïe aïe aïe ». 

Il était encore bien jeune, mais Jacques Dutronc souffrait-il déjà secrètement d’hémorroïdes ? On estime qu’après 50 ans, une personne sur deux a déjà eu une « crise hémorroïdaire ». C’est un problème de circulation sanguine très banal, mais comme elle touche une zone un peu sensible, cela en fait un sujet tabou. Personne n’a envie de parler de l’irritation, du gonflement, des démangeaisons et des saignements de sa région anale.

Hémorroïdes : de simples varices bien mal placées ! 

Dans les faits, c’est comme tous les problèmes circulatoires : le sang peine à « remonter le courant » pour se rendre vers le cœur, une fois qu’il est allé irriguer le bas du corps. Le sang stagne alors dans la région inférieure, le petit bassin et les jambes. Les vaisseaux peuvent alors se dilater, allant jusqu’à former des varices ou des hémorroïdes, selon l’emplacement des vaisseaux concernés : 

  • Les varices se situent souvent sur les veines des jambes.
  • Tandis que les hémorroïdes concernent les veines du rectum et de l’anus, les veines hémorroïdaires. 

Ces varices peuvent être à l'intérieur du rectum : vous ne les voyez pas mais la douleur est bien présente. Ou à sa sortie, à l’extérieur du rectum. 

Pourquoi tout d’un coup, le sang se met-il à stagner comme ça ? Il y a plusieurs raisons : avec l’âge, il perd sa fluidité, devient plus visqueux, un peu « collant ». Il est alors plus difficile à faire remonter. Ou alors vos veines ont perdu en tonus, se sont détendues. 

Et leurs valves (ou valvules), censées aider au retour veineux, ne retiennent plus le sang. Au point que parfois le flux veineux va en sens inverse (du haut vers le bas). Souvent, aussi, c’est une alimentation trop épicée ou des soirées bien arrosées qui provoquent la venue d’hémorroïdes. Premier réflexe donc : évitez d’avoir la main trop lourde sur le moulin à poivre. Même remarque pour le café : si vous êtes sujet à ces varices « mal placées », évitez-le. 

Hémorroïdes : gare à vos fesses si vous êtes souvent constipé ! 

L’autre grande raison, c’est un excès de pression dans la région du bassin qui les déclenche. Le sang doit déjà affronter la gravité pour remonter jusqu’au cœur, cela commence à faire beaucoup si on augmente encore la pression. 

  • Cette pression peut être due à un excès de position assise et un trop plein de sédentarité.

  • Certains efforts nous obligent à « pousser », comme quand on essaye d’aller à la selle et que ça ne vient pas. 

C’est aussi le cas quand on soulève des charges relativement lourdes : on retient son souffle au moment où on veut soulever la charge et on fait pression dans la zone abdominale et anale. 

Ainsi, autant la constipation que ce type d’efforts physiques augmentent le risque d’avoir des hémorroïdes, à force de « forcer ». 

  • Et puis il y a certains sports qui favorisent les hémorroïdes. 

Le vélo en fait partie (à moins qu’on soit « en danseuse » tout le long de notre balade). Et idem pour l’équitation. C’est tellement fréquent chez les cyclistes, que certains se demandent s’ils peuvent continuer à pratiquer leur hobby avec des hémorroïdes.
 
Plutôt que d’arrêter le vélo, il est parfaitement possible de s’en débarrasser, sans passer par la case chirurgie (délicate et douloureuse) et même en évitant la sclérothérapie (élimination de la veine variqueuse par injection d’une substance irritante causant une inflammation de la paroi veineuse). C’est l’occasion d’utiliser toute la puissance d’une branche un peu oubliée des médecines douces et naturelles.

Hémorroïdes : plus puissant que les feuilles ou les fleurs ? 

Il s’agit de la gemmothérapie. La science des bourgeons, des jeunes pousses et des radicelles. En phytothérapie (la médecine par les plantes), on utilise les parties « adultes » des arbres ou des plantes. Mais la gemmothérapie, elle, s’attache aux « tissus embryonnaires frais », connus pour contenir toute la puissance de la future plante. Comme le bourgeon est le précurseur des différentes parties de l’arbre, il peut porter en lui, à l’état latent, tous les principes actifs :

  • De la feuille.

  • De la fleur.

  • De l’écorce. 

  • Des racines.

écorce

C’est comme une sorte de concentré des éléments chimiques que l’arbre va offrir par la suite, quand ses différents éléments arriveront à maturité. De plus, la gemmothérapie peut s’utiliser en traitement de fond, pendant deux à trois mois, voire en continu (mais alors avec une pause dans la semaine : à prendre 5 jours sur 7 seulement). 
 
Quant à la préparation des bourgeons, il ne s’agit pas de les mettre dans sa tasse de tisane pour que la magie opère, comme avec certaines sommités fleuries. Non après la cueillette de bourgeons et des jeunes pousses, il faut les faire macérer pendant une vingtaine de jours. 

  • On peut soit se procurer en pharmacie les macérats glycérinés dilués au 1DH (dilution au 1/10 : 1 goutte d’extrait pur dans 9 gouttes de solvant, un mélange eau-alcool-glycérine), première forme de macérat existante et seule forme reconnue par la pharmacopée française dans la gemmothérapie. 
  • Soit avoir recours à des macérats concentrés, « définis comme complément alimentaire à base de plante par le parlement européen » : on les trouve en (para)pharmacie, magasins spécialisés… Dans cette préparation, la glycérine est remplacée par du miel, par exemple. 

Et certains de ces bourgeons sont particulièrement indiqués pour stopper les crises hémorroïdaires. C’est le cas du trio phare marronnier-châtaignier-sorbier ! Mais avant de vous les présenter, j’ai encore deux petites choses à vous dire sur cette formidable médecine des bourgeons. 

Hémorroïdes : au moins deux raisons en plus de vous y mettre 

Bien sûr, la gemmothérapie n’est pas la seule façon de soigner naturellement ses hémorroïdes. Il existe plusieurs possibilités comme les extraits secs de plantes (sous forme de gélules) ou les macérats de fruits (le marron) et non de bourgeons. Par exemple, le Dr Ménat recommande 80 à 150 mg d’aescine par jour, issue d’extrait sec de marronnier. Mais j’aimerais partager avec vous, dans cette lettre, tout le potentiel qu’offrent les macérats de bourgeons. 

Car la gemmothérapie apporte au moins une dimension supplémentaire à un protocole qui n’utiliserait que les parties matures du marronnier, en macérat ou en poudre. Tout d’abord, vous passer des bourgeons, ce serait vous priver de la dimension énergétique de la plante. En effet, pour le Dr Pol Henry, père de la gemmothérapie, cette science est « d’abord une médecine énergétique avant d’être une phytothérapie de principes actifs »​. 
 
C’est notamment la sève, contenue dans les bourgeons, qui « véhicule l’information énergétique » de la plante et permet de travailler sur la sphère émotionnelle et psychique de notre organisme. Un peu comme les élixirs du Dr Bach, qui ramènent l’équilibre et le bien-être mental. 
 
Dans le cas de l'Inde, il sera surtout adapté pour les personnes qui ne tirent jamais les leçons des mauvaises expériences qu’elles vivent, qui ont un mauvais « retour d’informations », à l’image de leur retour veineux. Le macérat leur apportera la sagesse de reconnaître et d’apprendre de leurs erreurs. 
 
Ensuite, vous passeriez à côté de l’effet drainant de ces bourgeons. Ils sont en effet réputés pour soutenir les émonctoires, ces organes chargés d’évacuer les déchets de notre organisme, comme les reins, les poumons ou le foie. 
 
Or, étant donné que le foie est un organe extrêmement vascularisé, il va créer un « bouchon » dans la circulation sanguine s’il est congestionné et débordé par la gestion des déchets. Engendrant alors une stagnation du sang dans le bassin. 
 
L’utilisation des bourgeons permet ainsi de jouer un rôle de « détox » et fait bien plus que soulager le seul symptôme : quand on y a recours, c’est tout un travail de terrain qui est engagé. 
 
On agit ainsi tant sur le nœud du problème, que sur la fonction d’épuration de l’organisme et la sphère mentale. Précision faite, je peux maintenant vous dévoiler les trois trésors d’une bonne santé circulatoire. 

Le trio des Balkans contre les désagréments hémorroïdaires 

On commence par le célèbre marronnier d’Inde qui, contrairement à ce qu’indique son nom, est originaire des montagnes humides des Balkans. Il fait notamment partie de la pharmacopée populaire turque pour traiter les problèmes d’hémorroïdes​. Il est presque impensable de soulager ses troubles hémorroïdaires sans avoir recours au marronnier d’Inde tant son efficacité est avérée, et ce depuis longtemps ! 
 
C’est « un décongestionnant du petit bassin »​, idéal pour alléger la pression qui s’y exerce. C’est l’aescine, le principal agent actif du marronnier, contenu dans ses graines, qui fait la force de ce dernier et dont le précurseur (une sorte de « pré » aescine) est contenu dans le bourgeon​. 
 
Dans une étude parue en 1976 et menée sur 80 personnes, on a constaté que les symptômes des personnes prenant trois fois par jour 40 mg d’aescine s’amélioraient significativement​ : 

  • 82 % de ces patients ont vu leurs symptômes (douleur, sensation de brûlure, enflure et démangeaisons) diminuer. 

  • Contre seulement 32 % des patients ayant reçu le placebo. 

Le marronnier d’Inde est aussi un fortifiant veineux, très bénéfique en cas de veines un peu « mollassonnes ». Et il est encore plus efficace accompagné de ses deux acolytes : le châtaigner et le sorbier ! 

Hémorroïdes : moins connus que le Marronnier, ses deux renforts 

Également fortifiant, le châtaignier, qu’on retrouve originellement dans les reliefs montagneux d’Europe du Sud, tonifie les parois veineuses et lutte contre toute stagnation sanguine. Ainsi, des études menées auprès de populations locales en Serbie, Macédoine et Turquie ont permis de découvrir que le châtaignier était souvent utilisé : 

  • Pour la santé cardiovasculaire en Turquie.

  • Pour les veines douloureuses et gonflées, en Serbie, après avoir fait tremper des fruits écrasés 40 jours dans de l’eau-de-vie de prune.

  • Ses fruits et feuilles étaient utilisées contre la toux (qui, si elle devient chronique, augmente la pression intra-abdominale et le risque de stagnation sanguine) en Serbie et Macédoine. 

Et puis il y a le Sorbier, un arbre commun des montagnes européennes. Il est connu pour fluidifier le sang et contribuer à une bonne circulation sanguine. Etant donné l’action fluidifiante du sorbier, ce macérat ne doit pas être utilisé en cas de traitement anticoagulant. On s’en sert aussi comme lavement pour les hémorroïdes.

Tout comme le Marronnier d’Inde, d’ailleurs, dont l’infusion de 50g de feuille dans 1 litre d’eau peut faire office de lotion : elle calmera les douleurs de ces veines variqueuses « mal situées ». Dans le livre « Manuel de Gemmothérapie – la vitalité au cœur des bourgeons pour une bonne santé au quotidien » (Editions Jouvence 2019), l’auteure propose de prendre 10 gouttes de ces trois macérats glycérinés dans un peu d’eau, tous les jours. 

Ce mélange fluidifiera le sang, redonnera du tonus à vos veines et décongestionnera le réseau vasculaire du bassin sur-pressurisé. Et en plus, c’est plutôt agréable en bouche, alors ne passez pas à côté de ces trésors oubliés.



Shirley Parys 20 novembre, 2023
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