S'y retrouver avec les dates de péremption

Lorsque vous jetez un aliment, êtes-vous sûr qu'il n'est plus consommable ?

A l'heure où nourrir les milliards d'êtres humains qui peuplent la planète devient un enjeu majeur, le gaspillage est-il encore tolérable ?

Je vous livre aujourd'hui quelques conseils pour ne plus jeter “bêtement” un aliment que vous pourriez manger sans danger.

Comment s'y retrouver sur l'étiquetage ?

  • DLC : Date Limite de Consommation

On la trouve sur les produits rapidement périssables, qui peuvent s'avérer dangereux une fois le délai de conservation dépassé.

C'est le cas, entre autres, de la viande, du poisson ou encore de la nourriture non stérilisée.

S'il n'y a pas de DLC sur l'emballage de votre produit, c'est la mention : « à consommer jusqu'au… » qui la remplace.

Dans tous les cas, la date qui est indiquée doit impérativement être respectée

Consommer de la viande ou du poisson avarié peut être dangereux.

A minima, vous vous en tirerez avec une bonne diarrhée et au pire, vous risquez la septicémie, c'est alors votre vie qui est en danger.

Il faut bien comprendre qu’en consommant un aliment au-delà de sa DLC, vous vous exposez à deux niveaux d'intoxication : 

Prenons l’exemple d’une viande avariée ; elle est, en premier lieu, le terrain de jeu de bon nombre de bactéries, comme les staphylocoques.

C’est un premier niveau d’intoxication.

Ensuite, un deuxième niveau d'intoxication possible est à chercher du côté des toxines produites par ces mêmes bactéries.

Car même si vous cuisez une viande périmée, détruisant très certainement au passage les germes, vous ne serez pourtant pas à l'abri d'une intoxication.

Les toxines produites par les bactéries peuvent engendrer des réactions allergiques graves, parfois mortelles.

Conclusion : 

En cas de DLC dépassée, ne vous posez pas de question, votre produit doit impérativement finir à la poubelle.

date de peremption
  • DDM : Date de Durabilité Minimale (anciennement DLUO)

C'est l'équivalent de la mention : « à consommer de préférence avant le… ».

Cette fois, il ne s'agit que d'une date de consommation conseillée.

Si l'emballage n'a pas été ouvert, vous pouvez consommer ces aliments après la date indiquée, selon une marge plus ou moins grande : 

  • Si la DDM est indiquée en « jour/mois/année », vous pouvez consommer votre produit sans risque jusqu'à 3 mois après la date.
  • Si la DDM est indiquée en « mois/année », vous avez jusqu’à un an et demi après la date.
  • Si la DDM est indiquée en « année », vous avez une marge de plus d’un an et demi après la date.

En général la DDM concerne les aliments secs (pâtes, lentilles, semoule, condiments, biscuits, café...), les produits déshydratés (lait en poudre, purée...), les conserves, les produits stérilisés (soupes, jus, lait UHT...) et les produits congelés.

Si vous consommez ces produits après la DDM, ceux-ci risquent d’avoir perdu une bonne partie de leurs nutriments d'origine et vous constaterez simplement une modification du goût. 

Il n'y a, en revanche, aucun risque d'intoxication.

  • DCR : Date de Consommation Recommandée

Elle n’apparaît que sur les boîtes d'œufs.

Jusqu’à 9 jours après la ponte, l'œuf est considéré comme « extra-frais », entre 10 et 28 jours, il est « frais » et au-delà de la DCR, l'œuf demeure consommable sous certaines conditions.

La date de consommation recommandée est donnée à titre indicatif.

Sachez qu'un œuf bien conservé au frais et n'ayant aucune fissure sur sa coquille peut être consommé dans les 30 jours qui suivent la DCR.

Si vous avez un doute, une méthode simple permet de savoir si vos œufs sont encore mangeables ou non.

Il vous suffit de les plonger dans un saladier rempli d'eau et d’observer leur position une fois qu’ils sont immergés : 

  • S’ils coulent au fond du saladier, ils sont bien frais.
  • S’ils se mettent à la verticale ou flottent au milieu du saladier, ils commencent à être “limite”.

Dans ce cas, mieux vaut les consommer rapidement et cuits, sous forme d'œufs durs par exemple. 

  • S’ils flottent à la surface, ils ne sont plus consommables.

Il ne vous reste plus qu'à bien vérifier vos DLC, DDM et DCR avant de décider quoi manger et quoi jeter. 

Quelques règles de bon sens

Au-delà des recommandations indiquées sur les emballages, faire appel à nos sens est également un excellent moyen de ne pas s'empoisonner.

aliments perimes
  • La première chose qui doit vous frapper lorsque vous vous apprêtez à consommer ou à cuire un aliment est son odeur.

Si elle ne vous plaît pas, ne tergiversez pas : direction la poubelle !

Un aliment frais ne sent pas mauvais !

  • Si l'aliment présente une couleur inhabituelle (une viande qui vire au marron ou au verdâtre par exemple), s'il y a des moisissures qui se sont formées, pas d'hésitation non plus : il faut jeter.

Une exception toutefois pour la confiture ou les fromages à pâte dure (emmental, gruyère, comté…). 

Si le dessus est moisi, il vous suffit de retirer cette couche superficielle ; le reste est consommable sans danger.

  • En dernier lieu, votre toucher peut également se révéler utile. 

Si votre viande ou votre poisson est poisseux, il vaut mieux ne pas le consommer.

Comment conserver pour économiser ?

Pour ne plus gaspiller, le meilleur moyen est de bien conserver ses aliments.  Avec certaines méthodes, vous pouvez même multiplier leur durée de vie par cinq ! De quoi faire de sacrées économies et un geste pour la planète.

Je pense en particulier à :

  • La mise sous-vide

Cette méthode présente le gros avantage de préserver la saveur des aliments.

En investissant dans une petite machine, vous pourrez conserver presque tout ce que vous souhaitez : fruits, légumes, poissons, viandes, fromages, gâteaux, restes de repas et même le pain.

  • La mise en bocaux

Elle passe par une étape de stérilisation à plus de 100°C.

Il faut tout simplement maintenir vos bocaux dans de l’eau bouillante durant toute la durée de la stérilisation (le temps varie en fonction de l’aliment).

Je vous conseille vivement d’utiliser des bocaux et pots spécialement dédiés à la stérilisation pour éviter toute déconvenue (on oublie les pots à confiture vides…).

Une fois vos bocaux prêts, le temps de conservation conseillé est de 12 mois, mais si vous avez procédé dans les règles de l’art, vous pourrez les conserver jusqu’à 5 ans !

Si vous ne savez pas comment vous y prendre on trouve beaucoup d'informations à ce sujet sur internet, notamment sur le site du principal fabricant de bocaux en verre.

conservation aliments

  • La fermentation

C'est ma méthode préférée.

Elle donne une saveur particulière aux aliments et elle est excellente pour la santé.

En effet, la fermentation transforme de simples aliments en super-aliments.

On sait, par exemple, que les légumes fermentés contiennent davantage de vitamines.

La fermentation effectue une sorte de “pré-digestion” des aliments grâce aux enzymes produites lors du processus, cela les rend plus digestes et favorise l’assimilation des nutriments qu’ils renferment.

Autre atout majeur lié à la fermentation : elle permet le développement de probiotiques extrêmement bénéfiques à la flore intestinale.

  • La déshydratation
chips aux legumes

Des appareils permettant de déshydrater les aliments à la maison sont aujourd’hui accessibles à tous.

Les premiers prix tournent autour de 60 euros3.

La déshydratation permet la conservation des aliments sur une longue période.

Autre avantage : les saveurs sont souvent démultipliées par ce procédé (pensez aux tomates séchées par exemple).

Avec un déshydrateur vous pourrez notamment réaliser :

  • des fruits secs ;
  • des chips de légumes ;
  • des herbes aromatiques ;
  • vos propres plantes séchées pour vos tisanes ;
  • de la viande ou du poisson séchés…


Brasil Maria 12 juin, 2023
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