Le jeûne hydrique : une bonne idée ?

Dans l’univers de la santé naturelle, le jeûne est un pilier. Parfois rebutant car mal connu, il est une technique efficace pour soulager et prévenir bien des maux. D’ailleurs, remarquez que certains animaux le pratiquent instinctivement quand ils sont malades ou blessés… 

Le jeûne hydrique aussi appelé jeûne liquide est une manière spécifique de jeûner. Elle implique de ne consommer que des liquides et d’arrêter toute alimentation solide sur une durée déterminée.

Découvrez dans les prochaines lignes pourquoi et comment le jeûne hydrique est un atout santé quand il est bien mené.

Les bénéfices du jeûne hydrique

Le jeûne, en général, est réputé pour nettoyer le corps en profondeur de toutes les toxines accumulées par un mode de vie inadéquat. Il est également régénérateur.

Voici les bienfaits rapportés :

  • Sensation de légèreté 
  • Esprit « aéré »
  • Amélioration des problèmes de peau comme l’eczéma
  • Soulagement des états inflammatoires (articulaire, digestif, cutané, respiratoire, musculo-tendineux etc…)

Le jeûne hydrique : combien de temps ?

En fonction de votre objectif, de votre énergie vitale et de l’avis de votre médecin (d’autant plus si vous êtes sous traitement), le jeûne a une durée variable de 1 journée à plusieurs jours. L’idéal étant 7 jours car les 3 premiers jours sont les plus difficiles, après, vous adoptez votre rythme de croisière… Et puis, il faut laisser le temps au corps de puiser dans ses réserves afin de le nettoyer en profondeurs.

Une semaine sans manger ? Que boire ?

Les puristes ne boiront que de l’eau pendant tout le jeûne. Celle-ci sera faiblement minéralisée comme celle de Mont Roucous et tiède. 

En tant que naturopathe, je conseille des infusions ciblées pour aider le corps à éliminer les toxines. L’ortie par exemple est dépurative tout en étant reminéralisante, ce qui est intéressant pour éviter les perditions minérales. 

De plus, je propose la possibilité de boire du bouillon de légumes fait maison si vraiment la faim tiraille. 

Le jeûne hydrique stimule les émonctoires rein et peau

Je rappelle que les émonctoires sont les portes de sortie pour évacuer les déchets (foie/intestins, peau, reins, poumons et utérus chez la femme). En activant les reins et la peau, vous privilégiez l’évacuation des toxines par les urines et la transpiration.

Veillez à observer leur état (couleur, odeur, fréquence ) pour surveillez l’avancement de la détoxification. Il se peut que les premiers temps soient désagréables, empirant parfois les symptômes de votre problématique. Ceci est d’autant plus vrai si vous vous lancez sans préparation.

Le jeûne hydrique est une cure qui se prépare mentalement

  • Avant de vous lancer, renseignez-vous, lisez des articles à ce sujet, consulter votre médecin et votre naturopathe. Vous devez avoir un objectif en tête. Sinon, la frustration prendra le dessus et vous vivrez le jeûne comme un calvaire car, il faut se l’avouer, ce n’est pas évident de ne pas manger… 
  • Prévenez votre entourage de vos intentions pour qu’ils puissent comprendre votre démarche. Ainsi, vous n’aurez plus à vous préoccuper des potentielles invitations à dîner ou à subir leurs interrogations voire incompréhensions. 
  • Organisez vos journées pour caler des temps de repos ou pour faire des exercices  doux de nettoyages internes. 
  • Commencez à arrêter de manger entre les repas, sortez de table avec la faim au ventre. Habituez-vous à la sensation de faim. 

En somme, réunissez toutes les conditions pour que votre cure se déroule le plus fluidement possible (et c’est le cas de le dire!).

La descente alimentaire pour limiter la crise curative

La préparation psychologique étant faite, passez à l’étape « physique ». Vous ne pouvez pas vous lancer dans une telle cure du jour au lendemain. Le résultat serait désastreux : votre corps devra gérer une évacuation des toxines en masse et d’un coup. Vous risquerez alors d’avoir des maux de têtes, des nausées, des vertiges, des douleurs articulaires, des éruptions cutanées, une immense fatigue et une aggravation de vos symptômes …

Pour éviter ces désagréments (crise curative) ou du moins, en limiter leur importance, il est recommandé de procéder à une descente alimentaire sur au moins 3 jours au mieux 15 jours avant le jour J :

  • Commencez par supprimer toutes les graisses, protéines animales et les excitants (café, cigarettes, sucres, alcool, thé…)
  • Puis continuer en enlevant les céréales, légumineuses et féculents
  • Enfin, ne consommer que des fruits et légumes crus
  • Passez au jus à l’extracteur ou au bouillon de légumes

Le retour à une alimentation solide et hypotoxique doit se faire progressivement, sur plusieurs jours également en suivant l’ordre inverse de l’entrée en cure. L’objectif final étant de prendre de nouvelles habitudes alimentaires, plus saines, en accord avec votre tempérament hyppocratique et la saison.

Le jeûne hydrique – contre-indications

  • personnes sous traitement
  • femmes enceintes et allaitantes
  • diabétiques
  • personnes souffrant de TCA (anorexie, boulimie etc…)

Dans tous les cas, référez-vous à l’avis de votre médecin !

Alexia Bernard 27 septembre, 2019
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