La césarienne, les risques pour bébé

De manière générale, il existe plus de risques pour le nouveau-né lorsque la césarienne est programmée, puisqu’il ne s’agit pas de la date « aléatoire »  d’une naissance naturelle.

Quels sont-ils ?

Lors d’un accouchement par voies basses, les poumons du bébé sont comprimés grâce au passage par le bassin et par le vagin de la mère. Cela facilite l’expulsion du liquide qu’ils contiennent. Cette étape ne s’effectue pas lors d’une césarienne, cela accentue le risque d’éventuelle détresse respiratoire. L’aspiration des voies respiratoires sera donc plus fréquemment pratiquée lors d’une césarienne. L’on peut cependant attendre quelques instants afin de voir si le bébé respire bien et s’en abstenir dans ce cas.

  • Si le liquide est teinté par le méconium en raison d’une souffrance fœtale éventuelle, il y a un risque que le bébé respire le méconium. Dans certains cas, cela peut justifier un séjour en néo-natalogie.
  • Si la césarienne est programmée, prématurée et effectuée hors travail, le bébé ne bénéficie pas de l’action des hormones sécrétées et utiles à la maturation pulmonaire.

Les détresses respiratoires se présentent dans 35,5 accouchements sur 1000 lors de césarienne hors travail. Il n’en survient que 12,2 pour mille césariennes lorsque le travail est en cours et seulement 5,3 pour mille lors de naissance par voie basse. Plus la césarienne est pratiquée tôt, plus le risque s’élève.

Les techniques récentes de césarienne dans lesquelles on incise précisément l’utérus limitent les risques d’atteinte et de blessure du bébé. On ne trouve de légères traces de coupures superficielles sur le corps du bébé que dans environ 1% des cas.

Lors de césarienne, présenter l’enfant à la mère consciente immédiatement après sa sortie n’est pas encore une pratique courante, c’est ainsi que le premier contact de bébé avec sa maman est souvent plus difficile. Le bébé peut être placé en couveuse ou sous des lampes pour être réchauffé. L’équipe médicale effectue parfois une batterie de soins avant de le poser sur la peau de sa maman ou dans les bras du papa. Pourtant nombre de ces soins pourraient attendre. Un bloc opératoire froid et les protocoles hospitaliers ne constituent évidemment pas le lieu de rencontre idéal. Il existe pourtant des services de maternité dans lesquels le père est autorisé à assister à l’accouchement par césarienne et dans lesquels il lui est permis de couper lui-même le cordon ombilical. Le bébé étant retiré avec le placenta, ceci ne constitue toutefois pas une pratique courante. Il n’existe pratiquement aucune étude portant sur les conséquences d’une naissance par césarienne, sur le comportement ou sur l’impact sur la personnalité ou sur le développement des enfants nés dans de telles conditions.

Des risques sur le long terme?

Des risques à long terme ont également été mis en évidence : risques d’asthme principalement si la césarienne est associée à une détresse respiratoire. Les risques d’allergie sont également augmentés du fait de l’absence de contact du bébé avec les bactéries de la flore vaginale notamment les lactobacilles. Cela commence enfin à être reconnu par les services de naissance et par les gynécologues et pédiatres. La bouche du bébé en contact avec les mucosités vaginales en absorbe les germes qui iront coloniser ses intestins. Cela lui assurera rapidement une meilleure protection en raison d’un système immunitaire plus efficace. Il a été clairement mis en évidence que la flore intestinale des enfants nés par césarienne est différente de celle des enfants nés par voie basse. Ce qui pourrait expliquer le terrain plus favorable aux allergies alimentaires et respiratoires des bébés nés par césarienne.

Rappelons que le fait d’allaiter procure un effet protecteur du point de vue immunitaire. Cela peut certainement diminuer les risques de développement d’allergies chez l’enfant.

Ce n’est un secret pour personne, lors d’une césarienne, l’enfant n’emprunte pas la voie classique qui mène à la vie. Du point de vue énergétique, cela peut également  poser problème, car la sortie « normale » physiologique lors d’un accouchement aboutit et passe au travers du chakra racine de la mère. Il s’agit d’un passage indispensable tant du point énergétique que du point de vue symbolique. C’est à ce moment que l’enfant « prend racine », qu’il s’incarne. Il trouve ses propres racines, mais il passe également par les voies qui ont enraciné tous ces aïeuls ainsi que toute l’espèce humaine. Les enfants venus au monde par césarienne devraient tous pouvoir bénéficier d’un travail énergétique d’ancrage et d’un travail symbolique afin de se reconnecter à leurs racines ancestrales et familiales, mais aussi aux racines de l’humanité tout entière.

Conséquences de l’usage de produits anesthésiants

Lors de l’anesthésie (totale ou sous péridurale) qui accompagne d’office la césarienne, le bébé reçoit inévitablement une petite partie des produits anesthésiants. Cela peut se répercuter sur son tonus et sur ses capacités de succion immédiatement après la naissance, ceci particulièrement lorsque le travail sous péridurale est long, ce qui laisse le temps aux anesthésiques de se diffuser par l’intermédiaire du sang. Ce phénomène est moins marqué dans le cas d’une césarienne sans péridurale préalable. Dans ce cas, le bébé est sorti du ventre très rapidement après le début de l’anesthésie, il ne reçoit donc qu’une dose minime de produit. Même s’il existe des moyens pour nettoyer ces traces chimiques, tant pour le bébé que pour la mère, mieux vaut les éviter.

Date d’accouchement imposée

Les avis penchent de plus en plus vers le fait que ce serait le bébé qui, lorsqu’il est prêt, déclencherait l’accouchement. Lors d’un accouchement ou d’une césarienne programmés, le bébé n’aura nullement choisi son heure. On peut donc tout à fait supposer que s’il ne s’est pas manifesté, c’est qu’il n’était pas tout à fait prêt à naître. Il pourrait par exemple lui manquer de 300 à 800 g par rapport à son poids de naissance réel. Cela peut se marquer par une certaine faiblesse physique ou par un manque d’énergie pour la succion. Il pourrait ne pas réclamer le sein assez souvent. Si c’est le cas, c’est à la maman de l’observer et de lui proposer le sein le plus souvent possible.

Bien évidemment, rien ne prouve tout cela, puisqu’on ne sait pas ce qui se serait passé si bébé était resté plus longtemps bien au chaud dans le ventre de sa maman…

HBE Diffusion, PANNE Carol 7 mars, 2018
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