Saviez-vous que les protéines faisaient de la musique ?

Les protéines feraient-elles de la musique ?  Etonnamment oui! L’ensemble du monde vivant est composé d’une multitude protéines. Grâce aux récents travaux en physique quantique, Joël Sternheimer a pu mettre en évidence la douce mélodie de ces molécules essentielles à la vie : la protéodie. « Protéodie », contraction entre protéine et mélodie. Découvrez dans les prochaines lignes comment la protéodie fonctionne et quels sont ses champs d’application. Deviendra-t-elle la médecine de demain ?

Que sont les protéines ? Revenir aux bases

Les protéines sont des molécules essentielles à la construction et au fonctionnement de tous les êtres vivants. Elles assurent des milliers de fonctions différentes comme le transport de l’oxygène dans le sang grâce à l’hémoglobine, l’élasticité de la peau avec le collagène etc… 

De plus petites molécules appelées acides aminés composent une protéine

« Une combinaison de 20 acides aminés différents suffit pour fabriquer les millards de protéines présentes dans la nature.La structure et la fonction d’une protéine seront déterminées par l’ordre dans lequel se succèdent les acides aminés. La séquence d’une protéine est représentée par une suite de lettres, chacune correspondant à un acide aminé spécifique.

Séquence de l’insuline : FVNQHLCGSHLVEALYLV…. » (source :  http://education.expasy.org/bioinformatique/Atelier4.html )

Les protéines font de la musique : une question de vibration

Les travaux du chercheur en physique quantique et pionnier dans le domaine, Joël Sternheimer, ont montré que chaque acide aminé a une fréquence particulière qui peut être retranscrite par une note de musique. Par exemple, nous savons que le « La » résonne à 440 Hertz. Un acide aminé ayant la même fréquence sonnera comme un « La ».

La séquence complète d’une protéine forme ainsi une mélodie spécifique à la dite protéine.

La protéodie au service des plantes

Joël Sternheimer a découvert qu’en faisant écouter à un organisme une mélodie spécifique, celle-ci peut accélérer sa synthèse ou au contraire la bloquer.

Les plantes ont donc une fréquence qui, accordée aux bonnes notes ou à la bonne tonalité, stimulera leur croissance. Lorsqu’elle ressentent la vibration d’un air approprié, elles produisent plus de protéines. En revanche, il existe des fréquences, des notes ou des mélodies qui court-circuitent ce processus. 

Ainsi, ce principe permet d’aider les « bonnes » plantes à pousser et les indésirables à stopper leur croissance. Un brevet fut déposé permettant à cette technique avant-gardiste de se développer. Elle est déjà présente dans les vignobles d’Alsace et Champenois pour lutter contre l’une des principales maladies qui touchent ces dits vignobles.

Ce procédé fut exporté au Sénégal qui a pu faire pousser des tomates malgré la sècheresse.

Pour la petite histoire, l’Italien Stefano Mancuso, neurobiologiste végétal, a démontré que la musique de Mozart, de Bach ou du Tchaïkowsky profitaient aux plantes et notamment à la vigne. Ces mélodies amélioreraient la qualité du vin…

La musique des protéines orchestrée

La musique qui en ressort est plutôt lancinante, répétitive et s’apparentant à des airs asiatiques. Pour découvrir des exemples, vous pouvez vous rendre sur le site : http://education.expasy.org/bioinformatique/Atelier4.html  qui vous propose d’écouter le travail de Jacques Beaud, musicien, qui a traduit les données du Dr Clark de l’Université Wesleyan (Texas)  en partitions de musique. Ce dernier a développé une méthode informatique pour mettre en musique les séquences de protéines. Les instruments ont été alors choisis en fonction des caractéristiques et de la structure de la protéine. Ensuite, les musiciens et la soprano, dirigés par le chef d’orchestre genevois Arsène Liechti, ont interprété ces partitions pour le moins étonnantes !

La protéodie appliquée en médecine ?

La protéodie a prouvé qu’elle stimulait les défenses naturelles de la plante. Ces travaux sont extrêmement encourageants et ouvrent la voie à de multiples applications notamment en médecine.

Des essais concluants ont mis en évidence les bienfaits de cette petite musique sur le système nerveux.

Joël Sternheimer quant à lui affirme que ce procédé pourrait combattre certaines maladies en entamant un dialogue musical notamment avec les virus qui sont encapsulés dans une membrane protéique.

Pour conclure

Les végétaux, les animaux (vaches laitières qui produisent 1,5 l de lait par jour de plus grâce à Mozart) et les humains sont des orchestres à eux tout seul. Une seule fausse note, un instrument mal accordé et c’est la maladie. La protéodie réaccorde les différents pupitres afin que l’ensemble puisse résonner à l’unisson…

Alexia Bernard 27 mars, 2020
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