L’intérêt scientifique du cresson de fontaine

Du point de vue des antioxidants

Le cresson de fontaine appartient à la famille des crucifères dont les taux d’antioxydants sont excessivement élevés ce qui leur procure des niveaux d’antioxydants exceptionnels. Ces molécules antioxydantes sont particulièrement actives dans la lutte contre le développement des cellules malignes ainsi que dans les problèmes de circulation sanguine.  En font partie, la vitamine C et la provitamine A qui protègent, entre autres, les brins de notre ADN. Ceux-ci sont habituellement endommagés lors de la croissance des cellules cancéreuses.

Par ailleurs, la vitamine K a des effets très positifs sur l’élasticité des vaisseaux et la fixation du calcium au niveau osseux.

Les deux principaux caroténoïdes, zéaxanthine et lutéine, jouent un rôle de taille dans la protection du système cardio-vasculaire et de la vision.

De plus en plus de chercheurs démontrent l’efficacité du cresson de fontaine  dans la diminution des cancers du côlon, du poumon et de la prostate. Il ralentit assurément la croissance de certaines cellules cancéreuses.

cresson

Du point de vue des dérivés soufrés

Les glucosinolates contenus dans ces petites feuilles piquantes sont transformés en isothiocyanates et en PEITC, ce sont ces principes actifs qui lui procurent cette saveur piquante caractéristique. Il s’agit une nouvelle fois de molécules reconnues par les scientifiques pour leurs remarquables propriétés anticancéreuses.

Les preuves ont été avancées comme quoi l’ingestion de ces isothiocyanates permet de donner un coup d’arrêt à la progression des cancers du sein, du poumon, de la gorge, de la prostate et colorectal.

Par ailleurs, les PEITC ralentissent ou même stoppent les enzymes du foie de phase I, responsables de l’activation de substances cancérigènes. En revanche, ils induisent la production des enzymes de phase II responsable de l’inhibition des toxiques et de l’évacuation des substances cancérigènes.

Dernier point absolument crucial : du point de vue de l’ADN

Une équipe de chercheurs de l’université d’Ulster ont publié sur les capacités de cette petite plante à ralentir la progression de biomarqueurs spécifiques connus et associés aux risques de cancers.

Leur étude porte sur un échantillon de soixante personnes, hommes et femmes, trente fumeurs, trente non-fumeurs. Chacun a absorbé quotidiennement pendant huit semaines, 85 grammes de cresson de fontaine cru.

Passé ce délai, les scientifiques ont analysé divers facteurs intéressants :

  • les ADN des lymphocytes
  • et les taux plasmatiques de lutéine, rétinol, alpha-tocophérol et bêta-carotène.

cresson

Les résultats sont surprenants.

  • les ADN endommagés ont baissé de 17 %.
  • le taux de deux antioxydants, l’alpha-tocophérol et le bêta-carotène ont augmenté.
  • le bêta-carotène a lui aussi subi une augmentation de 33 %.
  • et la lutéine pour sa part s’accroît de 100 %.

Il est utile de noter que dans cette étude, les fumeurs obtinrent de meilleurs bénéfices que les non-fumeurs en ce qui concerne la protection de leur ADN.

Certains scientifiques considèrent que ces travaux qui concernent le cresson de fontaine sont parmi les plus convaincants.

Une autre étude effectuée avec des extraits de cresson de fontaine et de brocoli va dans le même sens. Elle démontre que ces légumes peuvent être efficaces pour supprimer une enzyme connue pour favoriser la dissémination de cellules de cancer du sein vers d’autres tissus.

Des recherches portant sur les isocyanates de cresson de fontaine mettent en évidence que ces molécules peuvent carrément supprimer la formation de substances pro-inflammatoires comme les prostaglandines. Or l’on sait pertinemment que le terrain inflammatoire favorise l’activité cancéreuse.

En conclusion, le cresson de fontaine possède donc (entre autres) deux fonctions primordiales et rares : il prévient la formation de cellules cancéreuses et il ralentit la progression des cancers.

Nous ne pouvons dès lors que recommander de consommer régulièrement ces petites feuilles vertes qui n’apportent que du bien.

Même en cas de surconsommation ses multiples propriétés thérapeutiques sont au rendez-vous.

Rappelons que pour jouir des bénéfices de cette plante, elle doit être consommée crue. Toute cuisson peut en effet diminuer les proportions des bienfaits de ce végétal exceptionnel.

HBE Diffusion, PANNE Carol 16 juillet, 2015
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