Covid-19 : Les effets de la phytothérapie sur le virus

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail(Anses), la phytothérapie serait un danger. Chez Santi-Shop, nous ne sommes pas d’accord et nous pensons que la phytothérapie a son importance dans toute situation. 

Alors ne remisez pas vos remèdes naturels au placard !


L’Anses déconseille les plantes

En avril 2020 (1), l’Anses a publié une liste de plantes qui seraient susceptibles d’être dangereuses quand on est contaminé par la Covid-19. Selon leur expertise, ces plantes présentent des effets contre-productifs dans la défense contre le coronavirus.

Dans cette liste on retrouve 12 plantes aux propriétés anti-inflammatoires :

  • la reine-des-prés

  • l’harpagophytum

  • la boswellia

  • l’écorce de bouleau

  • le peuplier

  • la myrrhe

  • le saule blanc

  • le curcuma

  • le polygala

  • la verge d’or

  • la griffe du chat

  • l’échinacée

Autant dire, un bon nombre de plantes régulièrement utilisées en phytothérapie pour contrer les infections virales ! Mais que faut-il penser de cette liste noire qui attaque cette médecine alternative ?


Des raisons qui confirment l’efficacité des plantes

Eh bien, c'est une bonne nouvelle !

En effet, il est intéressant de regarder la raison pour laquelle ces plantes ont été déconseillées. Dans sa publication, l’Anses explique que les plantes citées plus haut peuvent perturber les défenses naturelles de l’organisme, car elles luttent contre l’inflammation.

En contrant ces phénomènes inflammatoires (dont la fièvre par exemple), les plantes médicinales empêcheraient ainsi l’organisme de se défendre correctement contre le coronavirus.


L’inflammation, signe d’un système immunitaire actif

Lorsque l’organisme développe un état inflammatoire, cela signifie que le système immunitaire a reconnu la présence d’un intrus et qu’il essaye de se défendre. L’inflammation est donc, contrairement à ce que l’on peut penser, une bonne chose.

Dans cette optique-là, nous ne pouvons qu’être d’accord avec l’Anses sur l’utilisation de certaines plantes en cas de covid-19. 

Mais d’un autre côté, cette publication vient officiellement confirmer l’efficacité des plantes aux propriétés anti-inflammatoires. Ainsi, le saule blanc, la reine-des-prés, le curcuma et toutes ces autres plantes médicinales ont leur efficacité en cas d’inflammation autre que Covid. 

Voici qui devrait mettre un point final aux incessantes polémiques entre les tenants de la phytothérapie et ceux qui les taxent de gourous.


Les cytokines responsables

Nous sommes entièrement d’accord avec l’Anses sur ce point : l’inflammation est nécessaire à la guérison. Cela dit, nous avons souvent entendu dire que les décès Covid étaient dus à un « orage de cytokines ».

Mais que cela signifie-t-il exactement ?

Les cytokines sont des molécules produites par le système immunitaire pour favoriser la réaction inflammatoire. Néanmoins, il est possible que, dans certaines situations que la science n’explique pas, la production de cytokines s’emballe sans raison apparente.

Dans ces cas-là, on parle alors d’« orage de cytokines » qui détruit tissu et organes vitaux.

Pourquoi ne pas agir en amont ?

S’il est clair qu’en cas d’infection due à la Covid-19, il faut mettre de côté les plantes qui stimulent le système immunitaire, mais qu’en est-il de celles qui le modèrent ?

Faut-il réellement attendre d’être au bord du gouffre pour calmer l’inflammation ?


L’importance de la prévention immunitaire

Si vous remarquez des symptômes de la Covid-19, il est conseillé de ne pas consommer les plantes listées par l’Anses sans l’avis d’un médecin. En revanche, si vous voulez améliorer votre immunité contre la Covid-19, en plus des gestes barrière, vous devez prendre soin de votre organisme.

Par cela on entend :

  • avoir une hygiène de vie saine ;

  • détoxifier votre organisme ;

  • renforcer votre microbiote intestinal grâce aux probiotiques ;

  • adopter de bonnes habitudes de vie (sport et alimentation).


Le mode d’emploi de l’utilisation des plantes

Comme pour tout médicament, la prise de plantes médicinales ne se fait pas sans règles. Dans ce cas-ci, il existe 2 règles qu’il est important de connaitre.

  1. Les plantes utilisées ne doivent pas faire baisser la fièvre d’une manière directe.

  2. Ne pas utiliser une grande dose d’une seule plante, mais favoriser les mélanges de plusieurs plantes.


Les recettes de phytothérapie

En préventif : réduire le risque de tomber malade

1. Purifier et nettoyer le sang

Les feuilles d’olivier sont idéales pour détoxifier le sang. Cependant, les principes actifs des feuilles d’olivier peuvent interagir avec des médicaments antihypertenseurs et antidiabétiques. Un avis médical est donc recommandé aux personnes sous traitement.

Vous pouvez vous tourner vers les feuilles d’olivier sous la forme galénique de votre choix.

  • 30 à 50 g de feuilles dans un litre d’eau pour une infusion ;

  • 30 à 50 gouttes de teinture-mère par jour, à diluer dans un grand verre d’eau ;

  • 400 à 1 500 mg par jour sous forme de gélules.

L’ail est une autre plante aux propriétés purifiantes. Il peut également être pris sous différentes formes :

  • ail frais : 1 ou 2 gousses par jour (4 à 8 g) ;

  • extrait standardisé à 1,3 % d’allicine : entre 600 mg et 1 200 mg en 3 prises ;

  • teinture mère d’ail (1:5, 45 % éthanol) : 6 ml à 12 ml en 3 prises.

2. Renforcer le système respiratoire

  • 8 g de laurier noble

  • 10 g de thym

  • 15 g d’origan

Mélanger et faire infuser le tout dans 1 litre d’eau. Ajouter du miel et boire 2 à 3 tasses par jour.


En curatif : lors de symptômes grippaux

Plusieurs recettes sont disponibles en cas d’état grippal pour fluidifier le mucus, désinfecter les voies pulmonaires et ainsi améliorer la respiration.

Tout d’abord le sirop d’ail à raison d’1 cuillère à café toutes les 3 heures. Cela agit contre la toux.

Ensuite, pour la toux sèche, il est possible de préparer une infusion à base de 

  • 5 g de thym

  • 10 g de fleurs sèches de Malva Sylvestris

  • 5 g de poudre de cannelle de Ceylan

  • 8 g de feuilles sèches de plantain

À cela, vous pouvez ajouter un peu de miel pour adoucir et boire 3 à 4 tasses sur la journée.

Si vous avez une toux grasse, c’est une autre infusion qu’il vous faut. 

Dans ce cas mélangez :

  • 8 g de thym

  • 10 g de feuilles d’eucalyptus

  • 10 clous de girofle (Un possible irritant digestif)

  • 10 g de bourgeons de pin sylvestre

Ajoutez du miel et buvez jusqu’à 3 tasses par jour.

Enfin, en cas de fièvre, 3 tasses d’infusion à base d’achillée millefeuille et de sureau noir vous aidera à évacuer la chaleur excédentaire par la transpiration. Cela ne stoppera pas la fièvre, mais la fera passer plus rapidement.

  • 10 g d’achillée millefeuille (Ne pas utiliser en cas d’allergie à la famille des astéracées)

  • 15 g de fleurs de sureau noir

Pour conclure

La phytothérapie est à l’origine de la médecine moderne. Les principes actifs des plantes médicinales ont fait leurs preuves comme alliés de notre santé tant au travers des siècles que dans les différentes cultures à travers le monde. C’est une chose qu’il serait bon de ne pas oublier en cette période de confusion.

Alexia Bernard 28 avril, 2021
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