Voltaren et autres AINS, attention aux effets secondaires !

Pour que « bouger redevienne un plaisir », les firmes pharmaceutiques proposent de nombreux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), notamment le diclofénac utilisé dans la prise en charge de douleurs rhumatismales et articulaires, entorses et autres contusions.

Bien que cette molécule soulage rapidement et efficacement la douleur, dans bon nombre de cas, une méta-analyse a récemment prouvé que le diclofénac était aussi redoutable qu’un certain Vioxx (rofécoxib), retiré du marché américain en 2004 à cause de ses nombreux effets secondaires dangereux ayant coûté la vie à plus de 60000 personnes.

Le diclofénac est très répandu; en plus d’être l’AINS le plus prescrit au monde, il est également disponible en vente libre, dans des produits plus faiblement dosés.

 

La liste des effets secondaires est longue

Pointons surtout du doigt les risques gastro-intestinaux, pouvant être fatals principalement chez le sujet âgé, mais, heureusement, avec mention « cas isolés ». Ouf ! Nous voilà rassurés.

Parmi les autres effets indésirables, des effets cutanés, des réactions d’hypersensibilité dermatologique ou respiratoire ou encore de peu fréquents effets sur le système nerveux central. Rassurons-nous encore, les effets sur le foie, les reins ou le sang sont également peu fréquents ! Pas de chance pour celui qui déclarera une hépatite fulminante, une néphrite interstitielle ou une leucopénie.

Sur les notices des médicaments à base de diclofénac, il est suggéré que l’utilisation de la molécule « peut être associée à une légère augmentation du risque d’événement thrombotique artériel (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, par exemple), en particulier s’il s’agit d’une utilisation à dose élevée (150 mg par jour) et sur une longue durée de traitement. »

Pourquoi les AINS ont-ils ce type d’effets ? Pour faire simple, ils inhibent les prostaglandines responsables de l’inflammation et de la douleur, tout en inhibant celles qui dilatent les vaisseaux et augmentent le flux sanguin. En supprimant ces dernières, la pression artérielle et la coagulation sanguine augmentent inévitablement.

Il semble évident que le risque cardiovasculaire est accru chez les personnes présentant déjà une maladie cardiovasculaire pour lesquelles le risque d’insuffisance cardiaque congestive est multiplié par 10 ! Les personnes saines ne sont pas en reste. Une étude a établi que la prise de diclofénac augmente le risque de crise cardiaque ou cérébrale de 40 pour cent et multiplie par 4 le risque de mortalité cardiovasculaire.

Si la durée de traitement et les doses élevées sont généralement les principaux facteurs de multiplication de risque, il s’avère que des doses même faibles, contenues dans les produits disponibles sans ordonnance, entraînent une augmentation du risque d’accident cardiovasculaire de 22 %.

 

L’inflammation est un processus tout à fait naturel de guérison

Si vous souffrez de douleurs liées à ce processus, elles se traitent efficacement grâce à des anti-inflammatoires naturels, dont la plupart sont aussi performants que les molécules chimiques et qui entraîneront peu ou pas d’effets secondaires. Ainsi, la curcumine ou le gingembre pourront être de précieux alliés.

Demandez conseil à des professionnels de la santé, pour vous soulager en toute sérénité, dans le respect total de votre corps.

 


Lire à ce sujet l’article du journal Le Monde (22 août 2013)

Thyphanie Mouton 17 février, 2017
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