Patients et thérapeutes : rappel utile sur les statines

Les personnes souffrant d’un excès de cholestérol se voient presque toujours conseiller un régime alimentaire pauvre en graisse par leur thérapeute.

Ces efforts diététiques sont malheureusement souvent vains, puisque l’on sait que seulement 1/5 de cet excès de cholestérol sera provoqué par l’alimentation. Les 4/5 excessifs restants sont provoqués par un dysfonctionnement métabolique. Puisque dans la plupart des cas les régimes ne donnent pas de résultats, la plupart des médecins prescrivent allègrement des médicaments à base de statines. Actuellement, de nombreux médecins les prescrivent d’ailleurs en prévention.

On savait déjà que les statines sont nocives et présentent de très fréquent et nombreux effets secondaires. La Food and Drug Administration (FDA) américaine elle-même annonçait que de nouvelles recommandations devront être portées à la connaissance des patients, dans les notices de conditionnement de ces médicaments. Rendue publique par la FDA, voici une liste qui rassemble les différents médicaments contenant des statines : atorvastatine, fluvastatine, lovastatine, pitavastatine, pravastatine, rosuvastatine et simvastatine. Ces statines sont soit seules, soit associées à l’ezetimibe, une substance anticholestérol.

Si les statines chimiques inhibent la biosynthèse du cholestérol dans le foie, les molécules associées tandis que l’ezetimibe pour sa part bloque de manière sélective l’absorption du cholestérol au niveau de l’intestin. Or nous savons que le bon cholestérol est très utile d’un point de vue physiologique et organique puisqu’il intervient dans la synthèse notamment des neurotransmetteurs. Cette molécule inhibe donc aussi l’absorption intestinale de certains stérols végétaux, ces molécules naturelles très utiles à notre organisme. Ces traitements chimiques sont censés faire diminuer le taux de « mauvais » cholestérol, mais ils diminuent aussi très certainement le bon cholestérol.

La FDA rapporte plusieurs types d’effets indésirables liés à la prise de statines chimiques. Elles peuvent être à l’origine de troubles cognitifs (perte de mémoire, confusion, etc.) et d’hyperglycémie. Sachez qu’il en existe beaucoup d’autres qui ne sont pas mentionnés ici. D’autres interactions médicamenteuses avec la lovastatine ont également été mentionnées.

La FDA préconise donc que ces effets secondaires soient mentionnés clairement sur les médicaments concernés, afin d’en informer à la fois les professionnels de santé et les patients. Interrogée. L’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) fait savoir que « ces risques ont déjà été identifiés au niveau européen. Les résumés des caractéristiques des produits (RCP) doivent désormais être mis à jour ».

L’Agence américaine recommande toujours un dosage des enzymes hépatiques (les CPK) avant la prise du traitement et si l’État du patient le nécessite. Recommandation que l’Agence française pratique pour sa part depuis 2002.

Cependant la FDA estime que l’on peut supprimer l’obligation du dosage de ces enzymes, dosage que doivent subir régulièrement les patients traités par statines. Elle estime que les effets indésirables de ces médicaments sont rares et comme le sont d’ailleurs les complications hépatiques graves provoquées par la prise de statines. Ce dosage de CPK serait donc inutile pour prévenir ou détecter les effets indésirables de ces médicaments.

Selon Mary Parks, directrice de la division Metabolism and Endocrinology Products à la FDA, il faut que le patient et les professionnels de santé possèdent un maximum d’informations sur les risques provoqués par statines. Elle affirme également que les autorités doivent s’assurer que ces médicaments présentent toujours un rapport bénéfice-risque largement positif. On peut se demander ce qu’il en est réellement sur le terrain. Puisque que les très nombreux effets secondaires sont occultés ou minimisés par les organismes officiels de contrôle.

HBE Diffusion, PANNE Carol 18 janvier, 2014
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