Nos cheveux sont attaqués par les pesticides !

Des prises de sang particulières et coûteuses permettent d’évaluer des taux précis de certains toxiques dans le corps. Outres, ces examens peu connus qui requièrent l’intervention d’un médecin ou d’un infirmier, de nombreuses techniques permettent de détecter la présence de toxiques dans le corps. C’est ainsi que certains thérapeutes aux professionnels de santé ont recours à la morathérapie, la kinésiologie, la biorésonance, l’Oligoscan, etc.

L’analyse des cheveux en est une autre plus connue des médecins légistes parce qu’elle leur permet de détecter des traces d’éventuel empoisonnement. Cependant, cette expertise peut être pratiquée chez une personne vivante. Elle permet d’évaluer son taux « d’empoisonnement » vis-à-vis de substances toxiques, substances que nous côtoyons au quotidien.

coiffer petite fille

Entre octobre et décembre 2013, une association « Générations Futures » a demandé aux parents de 30 écoliers âgés de 3 à 10 ans de prélever une mèche de leurs cheveux. Ces enfants vivaient ou allaient à l’école dans des zones agricoles. L’association a fait analysé par un laboratoire indépendant les mèches de cheveux. Au début de l’année 2014 et pour la première fois en France, cette association a eu recours à l’analyse de ces échantillons. La recherche a porté sur 53 pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Cette initiative a permis d’évaluer avec précision le niveau d’imprégnation par certains pesticides et autres produits phytosanitaires de ces enfants.

Le résumé des résultats montre qu’il y a bien de quoi s’affoler, car il a été décelé que :

  • Sur les 53 pesticides, chaque enfant présentait une moyenne de 21,52 résidus différents.
  • Parmi les 53 toxiques, la trace de 35 d’entre eux apparaissait au moins une fois parmi les enfants du groupe, ce qui constitue une fréquence d’intoxication de 66,03 %.
  • 13 substances sur les 53 analysés étaient présentes dans tous les échantillons. Parmi ces 13 poissons, de nombreux sont interdits en France pour un usage agricole depuis plusieurs années. D’autres restent autorisés pour des usages domestiques ou vétérinaires.

Le porte-parole de Générations Futures, François Veillerette déclare : « La présence de plus de 21 substances pesticides (tous perturbateurs endocriniens) en moyenne dans les cheveux analysés montre que nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances au quotidien ».

Bien sûr, certains spécialistes sous prétexte que ces toxiques ne sont présents qu’à des doses infinitésimales affirment haut et fort que cela n’est donc pas forcément synonyme de danger…

Mais comme rétorque très justement François Veillerette à cette argumentation quelque peu légère du point de vue scientifique : « Ce n’est pas tellement la dose qui pose problème, mais l’accumulation (au cours de toute une vie) de pesticides et l’effet cocktail (sous-entendez cumulatifs de nombreuses sources différentes) ».

Même si l’association reconnaît que l’on ne peut pas considérer ces résultats et cet échantillon d’enfants comme représentatifs de l’exposition moyenne de l’ensemble des petits Français, elle estime malgré tout qu’il semble y avoir une certaine urgence à protéger les populations sensibles et à risque.

Si au XVIe siècle Paracelse affirmait : « tout est poison et rien n’est sans poison. Seule la dose fait qu’une chose n’est pas un poison », cela se vérifie d’autant plus qu’avec les molécules que l’on nomme actuellement « perturbateurs endocriniens », des doses infimes suffisent à enrouer les rouages subtils de toute notre physiologie hormonale et neuronale.

Personne ne connaît réellement les répercussions sanitaires que peut générer à long terme l’accumulation de ces doses infinitésimales. De même que la recombinaison de ces milliers de molécules différentes dans le corps peut occasionner des cocktails détonants dont on ignore totalement les conséquences.

Les quelques mesures telles que l’interdiction des épandages en journée pour protéger… les abeilles ou la diminution de l’usage domestique des quelques bombes insecticides et des produits antiparasitaires que les autorités préconisent ne changeront vraisemblablement rien à cette intoxication planétaire.

arrosage de pesticides

Le temps est venu d’imposer des mesures beaucoup plus drastiques et cela à grande échelle. Si nos gouvernements et nos commissions (européennes lobbyistes) se souciaient réellement de la santé de la population, LA solution serait bien évidemment le retrait radical et total d’au moins tous les produits phytosanitaires (perturbateurs endocriniens) listés dans ce rapport d’expert.

Mais les enjeux financiers colossaux et l’énorme pouvoir des lobbys laissent-ils les coudées franches à nos politiques pour mettre réellement en place de telles mesures ?

HBE Diffusion, PANNE Carol 26 juin, 2016
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