Les parasitoses intestinales: comment aborder le problème?

Notre corps est en permanence peuplé de nombreux microbes, bactéries ou autres parasites. Cela n’a rien d’anormal ni de pathologique tant que ces derniers y résident dans des proportions « normales ». Par contre, lorsque ceux-ci se développent de façon anormale et excessive, alors apparaissent les pathologies et les troubles de santé.

Un intestin sain contient de 1,4 à 2,3 kg de micro-organismes dont certains sont levuriformes. Ces micro-organismes sont utiles à la digestion et contribuent à l’ensemble des mouvements intestinaux. Ils absorbent les substances potentiellement dangereuses et fabriquent des nutriments tels que la vitamine K. Quelquefois, l’équilibre de ces micro-organismes est rompu et certaines bactéries peuvent alors se multiplier de façon excessive et prendre possession de l’intestin.

Parmi les nombreux microbes qui habitent normalement notre corps, il existe un champignon microscopique commun qui actuellement défraie la chronique : le candida albicans. Ce champignon microscopique appartenant à la famille des levures, siège dans notre intestin. Pour différentes raisons, le champignon peut se développer de façon excessive et engendrer divers symptômes (muguet ou mycose de la bouche, du vagin, des fesses (chez le bébé) ou des ongles, urticaire, migraine, fatigue…) qui constituent le syndrome de candidose chronique.

Le développement du candida albicans est le plus souvent la conséquence de l’usage répétitif d’antibiotiques qui détruisent la flore intestinale microbienne dont une des fonctions est d’empêcher la multiplication excessive des champignons.

D’autres causes peuvent être à l’origine du développement excessif du candida dans l’intestin telles que la prise de certains médicaments (corticoïdes, pilule contraceptive, chimiothérapie anticancéreuse), une alimentation trop riche en sucres ou en viande et trop faible en fibres, un terrain diabétique ou encore le manque de sécrétion de suc gastrique.

Cette pathologie très fréquente est cependant encore assez méconnue. L’ampleur réelle de cette maladie insidieuse a été surtout reconnue aux USA où, selon les études épidémiologiques les plus récentes, on estime qu’environ 80 millions d’Américains souffrent de candidose chronique. On évalue aujourd’hui les personnes touchées par ce problème à un tiers de la population française, en particulier féminine.

Ces champignons produisent des agents chimiques toxiques qui sont responsables des symptômes très variés et ce sont uniquement les symptômes ou les manifestations extérieurs qui pourront vous mettre sur la piste afin de découvrir si vous êtes atteint de candidose. Il n’y a en effet et malheureusement pas de test permettant le diagnostic de candidose chronique. La recherche du champignon dans les selles (coproculture) peut apporter une confirmation, mais cette recherche peut rester négative (faux négatifs). On considère qu’une personne présentant 3 familles de symptômes décrits ci-dessous est atteinte de candidose chronique.

  1. Troubles digestifs chroniques (Cand-plex)): aigreurs d’estomac, sensation d’être rassasié dès les premières bouchées, ballonnements, diarrhées, constipations ou alternance des deux.
  2. Fatigue chronique inexplicable (Adaptaplex): on se lève et on se couche fatigué alors que tous les examens médicaux (prise de sang) sont normaux. Cette fatigue peut entraîner par la suite des troubles de l’humeur (irritabilité) voire même une légère dépression.

La candidose chronique est un des facteurs déclenchant les plus souvent cités dans le syndrome de fatigue chronique.

  1. Troubles nerveux (Phytactiv) : difficultés de concentration, troubles de mémoire, irritabilité ou agitation, changements d’humeur fréquents, anxiété, sommeil irrégulier ou insomnies.
  2. Troubles allergiques : apparition progressive de petites allergies à certains aliments, à certains cosmétiques ou parfums, à des produits de nettoyage, aux odeurs de peinture ou d’essence, à la fumée de cigarette, au soleil….
  3. Prises de poids inexpliquées ou impossibilité de perdre du poids malgré un régime alimentaire. Après avoir facilement perdu les premiers kilos, on reste bloqué à un poids qui ne varie plus ou très difficilement.
  4. Troubles variés : prurit anal et cutané, irrégularités menstruelles, règles douloureuses, infections urinaires, migraines, acné, gingivite.

Vous pouvez répondre au questionnaire suivant et additionner les points de vos réponses affirmatives : en dessous de 20 points, considérez que ce test est négatif. Si vous vous situez entre 20 et 25 points, vous souffrez probablement de candidose et si vous dépassez les 25 points, il est quasiment incontestable que vous souffrez de candidose chronique.

Est-ce que la présence de parfums, insecticides, odeurs de textiles et autres produits chimiques, provoque des symptômes d’allergie ?

3

Est-ce que vos malaises empirent les jours gris et humides ou dans les endroits où il y a des moisissures ?

3

Avez-vous eu le pied d’athlète (champignons sur les pieds) ou autres infections fongiques (champignons) chroniques de la peau ou des ongles ?

3

Dans votre vie, avez-vous souffert de prostatite chronique, de vaginite ou autres problèmes affectant les organes génitaux ?

3

Fatigue chronique inexplicable

3

Ressentez-vous un besoin intense de manger du sucre ?

2

Ressentez-vous un besoin intense de manger du pain ?

2

Prises de poids inexpliquées

2

Impossibilité de perdre du poids

2

Règles douloureuses et/ou irrégularités menstruelles

1

Tensions prémenstruelles

1

Crise d’anxiété ou de larmes

1

Pieds ou mains froids et/ou frilosité

1

Tremblements ou irritabilité quand on a faim

1

Etourdissements

1

Manque de concentration ou difficultés de mémorisation

2

Changements d’humeur fréquents

1

Maux de tête

1

Etourdissements, perte d’équilibre

1

Pression au-dessus des oreilles, sentiment que la tête enfle

1

Irritations ou démangeaisons chroniques de la peau

3

Engourdissements, picotements

1

Indigestions ou brûlures d’estomac

2

Grande sensibilité ou intolérance alimentaire

2

Constipation ou diarrhée ou alternance des deux

3

Démangeaisons de l’anus

3

Bouche ou gorge sèche

1

Démangeaisons ou ulcération dans la bouche (aphtes)

2

Mauvaise haleine

1

Mauvaise odeur des pieds, du corps et du cuir chevelu

2

Congestion nasale et écoulement postnasal

2

Démangeaison nasale

2

Mal de gorge

1

Laryngite, extinction de voix

1

Toux, bronchite récidivante

1

Sensation de brûlure quand on urine

1

Des points devant les yeux ou une vue capricieuse

1

Les yeux qui chauffent ou qui sont larmoyants

1

Infections chroniques ou liquides dans les oreilles

1

Maux d’oreilles ou surdité

1

L’alimentation influence fortement le développement de ce type de bactéries. Et si vous êtes sensible à la nourriture, vous avez inévitablement une prédisposition à la candidose.

Si vous prenez beaucoup de glucides raffinés et buvez trop d’alcool, vous préparez un terrain propice à son développement. Si après avoir absorbé une grande quantité de glucides raffinés ou d’aliments contenant de la levure, vous présentez des signes mentionnés ci-dessus, il est alors indispensable de changer votre alimentation.

Rapport entre les aliments et les parasites

Modifier votre alimentation vous aide de cinq façons :

  1. D’abord, votre régime alimentaire peut affamer ces micro-organismes ; pour cela, supprimez le sucre ajouté, les glucides raffinés, l’alcool et les aliments contenant de fortes quantités de sucre naturel tels que le lait, les fruits et les jus de fruits. N’excédez pas plus de 60 ou 80 g de glucides par jour.
  2. Votre régime peut tuer les candidas. Pour cela, consommez au moins deux gousses d’ail crues, écrasées, trois fois par jour ou orientez-vous vers des extraits d’ail en gélule.
  3. Votre régime peut remplacer ces candidas par des micro-organismes plus sains et plus utiles.
  4. Vous pouvez éviter d’ajouter des substances fongiques à l’intestin en évitant tout aliment contenant des levures ou des moisissures (pains, fromages fermentés, bières…).
  5. Votre régime peut aider à développer votre système immunitaire. On sait très bien qu’une mauvaise alimentation peut priver l’organisme des nutriments nécessaires à une bonne immunisation.

L’idéal est de commencer par deux jours de régime de semi-jeûne (mais sans les jus de fruits). Le jour suivant, mangez seulement des légumes crus ou des jus de légumes. Ensuite, continuez avec les modifications diététiques indiquées ci-dessous jusqu’à la disparition complète des symptômes.

Lorsque vous allez mieux, introduisez peu à peu d’autres aliments, mais dès que vous ressentirez les premiers symptômes d’une nouvelle candidose, revenez sans tarder à l’application des mesures diététiques strictes prônées ci-dessous.

— Soignez vos apports en fer (Fer), zinc, magnésium, vitamines A, C et E et en bioflavonoïdes, qui augmentent la résistance à l’infection.

— Augmentez votre ration d’aliments contenant des vitamines du groupe B (en particulier biotine, vitamines B6 et B12).

— Consommez énormément de légumes à feuilles vertes, frais et crus, et certaines huiles végétales qui sont aussi de bons agents anticandida.

— Régénérez votre flore intestinale. Pour cela, mangez du yaourt non pasteurisé, vivant, deux ou trois fois par jour dont les bacilles lactiques qui s’établiront dans l’intestin remplaceront les candidas qui mourront, ou alors reconstituez votre flore à l’aide de compléments alimentaires constitués à base de bactéries vivantes qui remplaceront, elles aussi, les bactéries indésirables.

— Changer votre alimentation permettra souvent de supprimer complètement ces parasites, avec ou sans l’aide de médicaments. L’application de ces mesures diététiques évitera les rechutes. Le régime qui vous est nécessaire est relativement limité, aussi choisissez vos aliments avec sagesse. Au bout de trois semaines de régime, vous pouvez avoir l’impression d’être grippé, ce qui est tout à fait normal, car vous procédez de cette façon à une détoxification importante qui peut provoquer ce genre de manifestation.

— Ne buvez pas plus de deux ou trois tasses de café ou de thé par jour, car la caféine stimule la fabrication d’insuline, ce qui libère le sucre favorisant ainsi l’excès de candida.

— Evitez les bières, surtout si elles sont riches en levures.

— Evitez toutes les pâtes alimentaires sèches ou fraîches (spaghettis, lasagnes….), mais aussi et surtout celles contenant des levures (pains, pizzas, pâtes feuilletées….).

 L’acide caprylique, anti-candida

L’acide caprylique est un acide gras que l’on extrait à partir de l’huile de noix de coco ou de palmier. Plusieurs études scientifiques ont démontré son action anti-candida au niveau de l’intestin sans que ce dernier affecte la croissance normale de la flore intestinale. C’est actuellement l’un des meilleurs suppléments nutritionnels connus et qui résoud réellement le problème des candidoses chroniques.

L’association de l’acide caprylique à des vitamines et des minéraux tels que la vitamine C et E, le calcium, le magnésium, la biotine et le zinc, renforce son action et contribue au maintien, à la structure et une fonction intestinale normale.

— PROTOCOLE NATUREL DE TRAITEMENT DES PARASITOSES INTESTINALES —

Pour obtenir un résultat durable, il est indispensable d’associer des mesures hygiénodiététiques à un traitement naturel suffisamment long pour venir à bout du déséquilibre de notre flore intestinale en faveur des champignons. Ce type d’alimentation, une fois corrigée, ne doit pas à nouveau se dégrader et revenir aux anciennes habitudes d’excès de sucres sous peine de rechutes.

N’oubliez pas que ce traitement naturel des candidoses chroniques doit être poursuivi fidèlement pendant plusieurs mois pour obtenir des résultats durables.

 

PRODUITS CONSEILLÉS                                    POSOLOGIE

1            ACIDE CAPRYLIQUE                               1 comprimé durant chaque repas.

2            PROBIOTIQUES                                        3 gélules par jour1/4 d’heure avant chaque repas (matin – midi – soir).

 

Les probiotiques réduisent l’incidence des candidoses intestinales et/ou vaginales ainsi que les infections urogénitales chez la femme.

HBE Diffusion, PANNE Carol 11 janvier, 2014
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