Ail et santé

L’utilisation de cette herbe aromatique piquante au goût marqué et très caractéristique remonte à plus de 5000 ans. Déjà les Égyptiens l’incorporaient très régulièrement dans leurs repas et l’utilisaient pour ses vertus médicinales.

Aujourd’hui, l’ail reste un aliment d’usage très fréquent dans le régime méditerranéen. Il épice aussi très fréquemment les plats d’Asie centrale. En Inde et en Chine, il était également recommandé pour de nombreuses maladies.

Contrairement à d’autres plantes, le bulbe de l’ail contient très peu de vitamines, de minéraux, de protéines ou de fibres. Par contre, certains composants actifs très spécifiques sont à eux seuls responsables de ses très nombreux effets sur la santé aussi bien en prévention que lorsque les troubles sont déjà installés.

Quels sont les bénéfices santé de cette plante ?

L’allicine qui lui procure son odeur forte est un composé soufré qui a été découvert en 1944 par un chimiste italien C.J. Cavallito. De nombreuses études ont confirmé ses puissantes vertus antibactériennes, antimicrobiennes, antivirales, antifongiques et antioxydantes. En 2010, le magazine « Nutrition and Cancer » publiait une étude qui a mis en évidence que l’allicine extraite de gousses d’ail frais pouvait tuer les cellules cancéreuses du côlon. Une autre étude publiée dans « Research » a révélé que l’allicine était très utile dans les cas de leucémie, mais aussi dans les différents cancers affectant le sein, la vessie, le colon, le foie, la prostate, ou encore dans les lymphomes ou sur les lignées cellulaires tumorales qui touchent la peau.

Cependant l’allicine peut être utilisée dans la prévention de petites infections virales beaucoup plus bénignes telles que le rhume ou la grippe.

Au Royaume-Uni dans un centre lors d’une recherche consacrée à l’ail, l’équipe scientifique a découvert que les volontaires qui avaient pris un supplément d’allicine durant 90 jours étaient parfois jusqu’à trois fois plus résistants au rhume en hiver par rapport aux participants qui avaient pris un placebo durant la même période.

En 2004, une étude publiée dans « Natural Product Communications » expliquait que l’allicine avait été utilisée avec succès pour traiter tant les infections, les blessures cutanées, les diarrhées, les rhumatismes, les maladies cardiaques, le diabète, les polyarthrites rhumatoïdes que l’artériosclérose, les cancers ou encore les problèmes d’hypertension et d’hypercholestérolémie. Mais d’autres affections beaucoup plus bénignes comme le rhume ou la grippe y répondent bien. Un autre de ses usages pourra sans doute vous intéresser, il s’agit de la répulsion des insectes.

Les chercheurs ont cependant admis que les preuves cliniques et les résultats n’étaient pas toujours significatifs.
Du point de vue cardiovasculaire, l’ail est reconnu comme efficace pour stimuler la santé du cœur et la circulation.

ail

Une étude publiée dans « Current Pharmaceutical Design » en 2010 a évalué les résultats de 53 essais cliniques qui évaluaient les effets de différents remèdes naturels à base de plantes sur l’hyperlipidémie. L’ail venait largement en tête parmi les 22 remèdes actifs sur ce problème de santé. L’hyperlipidémie se caractérise généralement par des taux sanguins de cholestérol et de triglycérides trop élevés, deux facteurs de risques importants de maladie cardiaque et d’AVC.

Par conséquent, manger de l’ail est un excellent moyen de protéger son système cardio-vasculaire.
Sachant qu’une chaleur excessive peut éventuellement endommager ces composés bénéfiques, il vaut mieux éviter de le cuire au-delà de 15 minutes si vous ne le supportez pas cru, mais rappelez-vous que cela reste de loin la meilleure manière de le consommer. Intégrez les gousses à vos huiles, vinaigres, vinaigrettes, mayonnaise ou guacamole, hachées ou écrasées, ce qui permet de libérer l’allicine.

HBE Diffusion, PANNE Carol 27 mai, 2014
Partager ce poste
Archiver
Des toxiques quotidiens à éviter afin de réduire votre risque de cancer du sein