Vivre plus longtemps en bonne santé et avec peu d’argent, c’est possible !

Dans le documentaire de son voyage « Eat, Fast, and Live Longer », un journaliste britannique Michael Mosley explique comment vivre plus longtemps grâce au jeûne qui permet d’améliorer la santé. Avant son départ, il était à la limite du diabète et il présentait un taux de cholestérol élevé à tel point que son médecin voulait lui prescrire des médicaments.

Préoccupée par ce diagnostic, Michael Mosley s’est mis en quête de trouver des voies alternatives pour résoudre ses problèmes de santé.

Tout au long de son voyage à travers les États-Unis, il rencontrera des personnes âgées, en pleine santé ainsi que des experts de la longévité qui lui expliqueront les secrets de leur réussite.

Notre corps est rythmé par des cycles. L’un d’entre eux est celui basé sur l’alternance « Repas – Jeûne ».

Depuis excessivement longtemps, le jeûne s’avère bénéfique pour de très nombreux problèmes de santé cardiovasculaire, diminution des risques de cancer réduit, vitalité, régénérescence et longévité.

Il est vrai que la restriction calorique sévère favorise la perte de poids et la longévité dans des modèles animaux, mais ce genre de « régime de famine » n’est pas une stratégie très attrayante pour la plupart des gens.

De récentes recherches ont montré que plutôt que pratiquer une restriction calorique permanente, il vaut mieux alterner les périodes de jeûne avec quelques jours durant lesquelles vous vous régalez.

Ces habitudes alimentaires se calquent sur celle de nos ancêtres qui ne pouvaient pas s’approvisionner en nourriture de manière quotidienne. Ils alternaient donc les périodes de fête et celle de diète.

Cette alternance démontre un certain nombre d’avantages biochimiques. En bref, en modifiant votre rythme d’alimentation, vous pouvez modifier radicalement sa physiologie.

En bref, manger trop souvent et trop riche, semble être un processus morbide.

Ce n’est sans doute pas un hasard, si le jeûne fait partie de certaines pratiques spirituelles millénaires visant à purifier le corps et l’esprit, ce qu’a confirmé la science moderne.

légumes

Voici quelques bonnes raisons de pratiquer le jeûne :

  • Il normalise les sécrétions d’insuline, de leptine et de ghréline (hormone de la faim) tout en améliorant l’efficacité énergétique des mitochondries. Le sucre est une source d’énergie pour le corps, mais il favorise la résistance à l’insuline et favorise les maladies chroniques, inflammatoires et les cancers. Le jeûne a un impact direct sur cette sensibilité à l’insuline et sur les envies de sucre.
  • Il aidera votre corps à réutiliser les graisses comme combustible principal à la place du sucre.
  • Il favorise la production de l’hormone de croissance humaine (HGH), ce qui maintient la forme physique et ralentit le processus de vieillissement. Cette hormone augmente la combustion des graisses, ce qui explique certainement pourquoi le jeûne est si efficace pour la perte de poids.
  • Il abaisse le taux de triglycérides sanguins et équilibres d’autres marqueurs biologiques.
  • En diminuant l’accumulation de radicaux libres cellulaires, il réduit le stress et les dommages oxydatifs des protéines cellulaires, des lipides et des acides nucléiques liés au vieillissement et aux maladies.
  • Il a également été identifié comme un puissant facteur préventif, voire même comme traitement de la démence. Cela s’explique par le fait que les cétones (sous-produit de la combustion des graisses) qui constituent le carburant le plus prisé du cerveau deviennent plus abondants.
  • Il stimule la production des protéines neurotrophiques qui elles-mêmes activent les cellules souches du cerveau, cellules souches qui seront converties en de nouveaux neurones.
  • Il augmente les taux d’autres substances chimiques favorables à la santé des neurones et du cerveau. Ainsi la pratique du jeune protège de la maladie d’Alzheimer et du Parkinson.

Dans la pratique, que signifie le jeûne « intermittent » ?

Le Dr Mosley, fervent convaincu des bienfaits du jeûne intermittent, a écrit un livre à ce sujet : « The Fast Diet : Lose Weight, Stay Healthy and Live Longer with the Simple Secret of Intermittent Fasting » (« Le régime rapide : perdre du poids, rester en bonne santé et vivre plus longtemps avec le simple secret du jeûne intermittent »).

Après avoir essayé plusieurs rythmes de jeûne au cours de son documentaire, le Dr Mosley propose un calendrier de jeûne dans son livre.

Il suggère finalement de manger normalement pendant 5 jours par semaine et de réduire les quantités d’aliments et le nombre de calories à 600 pour les hommes et à environ 500 pour les femmes durant les 2 autres jours. Cette mesure doit être accompagnée d’eau et de thé en abondance. Le Dr Mosley affirme avoir perdu 9 kg ½ en deux mois grâce à cette pratique de jeûne intermittent.

Une autre variante utilisée assez fréquemment est celle d’alterner un jour de jeûne (sommeil inclus) avec un jour d’alimentation normale. Cela couvre malgré toute une longue période de 32 à 36 heures puisque vous vous couchez normalement le jour où vous avez mangé et vous ne mangez plus jusqu’au matin du surlendemain. Au début, le plus difficile pour certains semble être de se coucher l’estomac vide lors des jours de jeûne.

Des recherches démontrent que l’alternance de ces journées d’alimentation normale avec les journées de restriction calorique fonctionne aussi bien pour la perte de poids que les périodes de jeune complet.

Une troisième possibilité de jeûne intermittent peut-être de réduire quotidiennement l’alimentation durant des plages horaires de 8 heures. Cette dernière éventualité semble être la plus facile à respecter, car elle peut s’installer progressivement en commençant avec des plages de diète de 6 heures pour atteindre 9 à 10 heures certains jours lorsque l’on a moins faim.

Si vous procédez de cette manière, les plages de diète s’allongeront progressivement au fur et à mesure que votre sensibilité à l’insuline et à la leptine se normalisera, tout comme vos éventuels problèmes de poids, de pression artérielle, d’excès de cholestérol, de diabète ou de grignotage et de fringales.

manger

Que manger en dehors des périodes de jeûne ?

Certains médecins affirment que lorsqu’on pratique cette méthode du jeûne intermittent, l’on peut manger tout ce que l’on veut en n’importe quelle quantité et de n’importe quelle qualité.

Le Dr Mosley est en désaccord avec cette affirmation. En effet, le fait d’adopter cette hygiène de vie procède généralement d’une prise de conscience sanitaire et écologique, et d’une éthique avec l’intention de purifier son corps, de rester en meilleure santé le plus longtemps possible ou de l’améliorer si elle est déficiente. Cela semble donc tout à fait contradictoire par rapport à la malbouffe actuelle.

Hors des périodes de jeûne, l’idéal est donc de respecter les grands principes d’une alimentation saine. Cela signifie : diminuer les apports de féculents, de sucres et d’aliments raffinés riches en glucides, éviter les aliments transformés, remplacer les « mauvaises » graisses par des acides gras sains comme l’huile de coco, l’huile d’olive, huiles de lin, de chanvre ou le beurre clarifié. Remplacer les protéines animales par les œufs, les noix de macadamia (particulièrement riches en bonnes graisses et faibles en protéines) ou les avocats et réduire fortement les produits laitiers.

 

Il est recommandé de manger de bons fruits secs et énormément de fruits et de légumes plus particulièrement crus ou légèrement cuits à la vapeur.

Alors que le jeûne complet doit être évité dans certains cas et parfois même encadré médicalement, le jeûne intermittent peut-être pratiqué par tout le monde. La prudence s’impose en cas de diabète ou hypoglycémie, et pour les personnes qui souffrent de stress chronique (épuisement corticosurrénal) ou d’un dérèglement du cortisol. Les femmes enceintes ou qui allaitent doivent aussi éviter le jeûne, car le lait doit être riche en apports nutritifs afin de combler les besoins du bébé.

HBE Diffusion, PANNE Carol 12 avril, 2018
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