Stress en endometriose, de vicieuze cirkel

Endométriose ! Ce mot est de plus en plus utilisé en 2018 car les femmes sont enfin comprises, écoutées et surtout, entendues. Certaines d’entre elles souffrent depuis de nombreuses années de ce mal qui les freinent dans leur vie quotidienne. Souvent associé à une douleur uniquement psycho-émotionnelle voire pas diagnostiqué du tout, le mot endométriose peut enfin être déposé et cette maladie est aujourd’hui reconnue par le corps médical. Cette affection gynécologique qui touche de plus en plus de femmes (7 à 10% de la population féminine) en âge de procréer est la seule maladie bénigne capable de se métastaser, provoquant alors différents troubles de la santé.

Succinctement, on peut expliquer que l’endométriose est définie par la présence de tissu endométriale (tissu tapissant l’utérus qui s’évacue normalement au moment des règles) en dehors de l’utérus : sur les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, l’intestin et parfois même les poumons dans les cas les plus graves. La vie féminine s’en voit compliquée par la douleur que cette maladie occasionne au quotidien.

Dérèglement hormonal

Le dérèglement hormonal est bien entendu mis en cause et principalement dû à un taux d’œstrogènes trop important. Dès lors, on remarque une surproduction d’œstrogènes mais aussi de prostaglandines et de cytokines provoquant alors des inflammations. C’est la raison pour laquelle les femmes ménopausées ainsi que les femmes enceintes ne souffrent plus de cette maladie. En effet, le corps féminin émet une production quotidienne de 20 à 30 mg de progestérone contre presque 400 mg pendant la grossesse car le placenta émet une production parallèle à celle du corps de la maman.

La progestérone est l’hormone dominante pendant la phase lutéale (ou progestative), phase post ovulation, pour un bon déroulement du cycle hormonal. Elle est considéré comme étant l’hormone qui prépare le nid pour une future grossesse car elle transforme la muqueuse de l’utérus (favorisée par les œstrogènes) pour rendre le nid accueillant dans le cas d’un cycle menant à une fécondation. De plus, elle est précurseur hormonal et donc, en fonction des besoins du corps, elle peut se transformer soit en cortisol, testostérone ou soit en œstrogènes. On comprendra alors rapidement l’impact du stress sur une maladie comme l’endométriose. En effet, si la fatigue surrénalienne demande une transformation de la progestérone en cortisol pour pallier aux besoins organiques, parallèlement le corps n’aura plus suffisamment de progestérone pour équilibrer la dominance oestrogénique.

Une fertilité difficile

A ce jour, les femmes souffrant d’endométriose vivent bien souvent un calvaire pour tomber enceinte. En effet, la fertilité est un sujet sensible surtout lorsqu’on doit lutter contre la douleur et la peine de ne pas tomber enceinte rapidement. Alors, le chemin peut souvent être douloureux tant émotionnellement que physiquement.

Pour les femmes qui traitent leur endométriose via un traitement hormonal substitutif avec une progestérone naturelle, elles bloquent alors leur fertilité. Cela s’explique car la progestérone à haute dose devient contraceptive. En outre, hors traitement, l’endométriose et l’inflammation, due à la maladie, modifient l’anatomie de la femme et empêchent alors un bon fonctionnement gynécologique.

Pour en revenir au facteur stress, lorsque la progestérone se converti en cortisol, elle bloque, retarde ou empêche l’ovulation indispensable évidemment à la procréation.

Néanmoins, comment ne pas vivre un stress intense avec cette maladie, entre les douleurs, les déceptions, les angoisses qu’elle peut induire, l’endométriose est une bombe à retardement pour la femme. Dès lors, un accompagnement holistique est indispensable au mieux-être tant par des techniques de bien être comme la relaxation, le yoga, la sophrologie ou encore la psychothérapie que par des techniques plus globales par la naturopathie, la médecine chinoise ou encore l’ayurvéda qui proposent également des remèdes ou des modifications adaptés dans l’hygiène de vie.

Vanessa Colant 19 september, 2018
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