Voedingsmiddelen tegen kanker

Chaque année, 10 millions de personnes développent un cancer et 70% de ces cancers sont directement liés à notre style de vie. Sédentarité, obésité, tabagisme, mauvaises habitudes alimentaires, alcool et stupéfiants sont des facteurs que l’on peut mettre en lien direct avec le développement de certains cancers.

Quand on sait que 30% de ceux-ci sont directement liés à notre régime alimentaire, comment ne pas nous pencher sur la question et identifier les habitudes à prendre ?  

C’est ce que nous allons faire tout au long de cet article. 

Occident versus orient

En orient, la perception du rôle de l’alimentation quotidienne est tout autre de celle que nous connaissons. Pour eux, l’alimentation est associée au maintien de la santé.

Chez nous, nous mangeons pour apporter une source d’énergie essentielle à notre survie. L’apport en calorie est omniprésent et nous consommons énormément de protéines et de graisses animales contrairement aux orientaux qui consomment beaucoup de fruits et de légumes. Leur source principale de protéines provient des légumineuses et du poisson, ce qui réduit fortement l’apport en graisses saturées.

Une autre grande différence est que dans les pays occidentaux, l’industrialisation de l’alimentation a pris le dessus sur les petits producteurs, au détriment de la qualité des aliments (farines blanches, huiles végétales, produits transformés et enrichis en sucre, graisse, sel et additifs en tout genre).

Force est de constater que les cas de cancers sont plus présents en occident qu’en orient (je parle bien ici de la culture orientale traditionnelle et non de ce qui se passe dans les grandes villes « occidentalisées »). Il est donc intéressant de se pencher sur leurs habitudes et voir ce que nous pourrions en tirer pour préserver notre santé.

Que diriez-vous d’opter pour une alimentation qui non seulement nous permet de fournir à notre corps l’énergie nécessaire à son développement, mais qui lui permettrait de rester en bonne santé sur le long terme et qui le préserverait de certaines maladies comme le cancer ? 

Prévention et thérapie, un même combat 

Être en bonne santé, c’est être en équilibre entre les facteurs déclencheurs de maladie et ceux qui les préviennent. S’il y a une carence de certains facteurs alimentaires, un déséquilibre se crée, favorisant ainsi le développement de certaines maladies comme le cancer.

Apporter à l’organisme les nutriments manquants permet de rétablir l’équilibre essentiel à la santé. De nombreux chercheurs se sont penchés sur les bienfaits de certains nutriments et en sont arrivés à la conclusion qu’une série d’aliments possédaient des propriétés anti-cancer en agissant comme des médicaments et en interférant dans les processus impliqués dans le développement du cancer.

On ne parle pas seulement ici des antioxydants ! Bien que ceux-ci jouent un rôle prédominant dans la lutte contre les radicaux libres et boostent l’immunité, d’autres aliments, en plus de leur rôle antioxydant, possèdent des molécules ayant la propriété de cibler un grand nombre d’événements liés au développement du cancer.

C’est le cas des légumes crucifères (famille des choux), de l’ail et l’oignon, du soja, du curcuma, du thé vert, des oméga 3, des petites baies, des tomates, des agrumes et du chocolat. 

Les aliments anti-cancer et leur mode d’action 

  • Les légumes crucifères

Cette catégorie de légumes correspond à la famille du chou. Cela comprend les choux pommés (blancs ou rouges), les choux feuillus (frisé, kale, …), le brocoli, le chou-fleur, les choux de Bruxelles, … De tous temps dans nos contrées, ils furent cultivés pour soulager divers maux : troubles gastro-intestinaux, goutte, surdité, remède contre les abus d’alcool, …

Mais depuis quelques années, les chercheurs leur ont trouvé des effets anti-cancéreux. Une consommation de cinq portions de chou par semaine diminuerait de moitié les risques de cancer de la vessie, du sein, du poumon, de la prostate ou cancers gastro-intestinaux. Ces propriétés sont dues aux fortes concentrations de glucosinolates de ces légumes.

Attention cependant que ces composés sont très sensibles à l’eau ainsi qu’à la chaleur. Il est donc important de cuire le moins possible ces légumes et limiter un maximum l’utilisation de liquide. Pensez à la cuisson rapide à l’étuvée ou sautée au wok. Notez également que la mastication permet de libérer les molécules actives de ces glucosinolates. 

Focus sur le brocoli

Le brocoli possède à lui seul des propriétés anticancéreuses très puissantes de par la présence de sulforaphane (une glucosinolate riche en soufre).

Cette molécule accélère l’élimination par l’organisme des substances toxiques qui ont le potentiel d’induire des cancers ; diminue l’apparition, le nombre et la taille des tumeurs (constaté chez le rat et mais pourrait s’appliquer aux hommes) ; et possède des propriétés antibiotiques et bactéricides, jouant un rôle important dans la prévention des cancers digestifs.

  • L’ail et l’oignon

Les composés sulfurés de l’ail et de l’oignon en font des alliés de taille dans la lutte contre les cancers du système digestif (cancer de l’œsophage, de l’estomac, du colon, …)

L’ail est également efficace pour éviter le développement des cancers causés par les nitrosamines. Ces dernières sont formées par la flore intestinale à partir des nitrites, conservateurs que l’on retrouve dans les marinades, les saucisses, le jambon, …

Les composés de l’ail et de l’oignon, comme l’allicine, interfèrent dans le développement des cancers en inhibant les enzymes responsables de l’activation des carcinogènes tout en augmentant celles impliquées dans l’élimination de ces composés, les cellules étant du coup, moins exposées aux agents cancérigènes. 

Un dernier point, et non des moindres, est que les composés de l’ail et de l’oignon, attaquent les cellules des tumeurs, provoquant ainsi leur destruction par apoptose.

  • Le soja

Les composés phytochimiques principaux associés au soja sont un groupe de polyphénols appelés « isoflavones ». Ceux-ci se retrouvent surtout dans la farine de soja, les fèves et dans certains produits fermentés comme le miso. La présence d’isoflavones est très importante car ces molécules peuvent avoir une influence considérable sur plusieurs événements associés à la croissance des cellules cancéreuses.

Attention cependant que les isoflavones ressemblent aux œstrogènes, ce qui peut avoir une incidence sur les cancers hormono-dépendants comme les cancers du sein et de la prostate. Dans ces cas-là, il vaut mieux éviter toute consommation de soja. Cependant, notez que la consommation de soja en préventif réduit les risques de développer un cancer de la prostate

Pour en savoir un peu plus sur le soja, n’hésitez pas à consulter nos articles sur le sujet : 

  1. Yaourt soja : Un bonne alternative végétale ?
  2. Le soja, le mythe sur son bénéfice

Cette épice venant d’Inde et d’Indonésie possède de nombreuses vertus thérapeutiques. Cette plante médicinale purifie l’organisme et est utilisée depuis de nombreuses années pour traiter une grande variété de désordres physiques comme les troubles digestifs, la fièvre, les infections, l’arthrite, la dysenterie, les problèmes hépatiques, …

Les curcuminoïdes, principaux composés du curcuma (ce qui leur donne cette couleur jaunâtre) lui confèrent les propriétés suivantes : anti thrombotique, hypocholestérolémiant, antioxydant et anti cancer.

La curcumine est utile dans la prévention des cancers de l’estomac, de l’intestin, du colon, de la peau et du foie. Elle permet de bloquer la croissance des cellules des tumeurs et empêche la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, ce qui prive les tumeurs de leur source d’énergie.

Il est important de savoir qu’une des molécules du poivre, la pipérine, augmente fortement l’absorption de la curcumine, ce qui en maximise les bienfaits

  • Le thé vert

Le thé vert contient des catéchines (polyphénols), ce qui leur confère des vertus anticancéreuses. La quantité de ces polyphénols varie selon le lieu de culture, la diversité des plantes, la saison de la récolte et les procédés de fabrication du thé.

En général, les thés japonais ont de meilleures propriétés anticancéreuses que les thés chinois. Le temps d’infusion est également important, l’idéal étant une infusion de 8 à 10 minutes. Les thés verts les plus riches en catéchines sont le sencha et le gyokuro. 

Le thé noir, quant à lui possède très peu de propriétés anti cancer car les polyphénols ont été oxydés dans le procédé de fermentation du thé, ce qui en élimine tout le potentiel anti cancéreux

  • Les oméga 3

Ces acides gras essentiels réduisent le risque de développer un cancer du sein, de la prostate et du colon. Ils augmentent également l’efficacité des médicaments de chimiothérapie et ont un effet direct sur les cellules cancéreuses en modifiant leur capacité à échapper à la mort par apoptose (processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal) et en prévenant le développement de nouveaux vaisseaux sanguins essentiels à leur croissance. 

  • Les petites baies

Les petites baies comme la framboise, la fraise, la myrtille et la canneberge ont un potentiel anticancéreux grâce à la présence d’acide ellagique, d’anthocyanidines et de proanthocyanidines. L’acide ellagique est un polyphénol qui permet de lutter contre la croissance des cellules des tumeurs. Il prévient également l’activation des substances cancérigènes.

Les anthocyanidines et les proanthocyanidines sont des molécules qui inhibent la croissance des cellules cancéreuses et perturbent le développement de nouveaux vaisseaux sanguins, ce qui limite la croissance des tumeurs.  

  • La tomate

Le lycopène, grand responsable des propriétés anticancéreuses de la tomate, agit comme un antioxydant puissant. Il est important de savoir que pour avoir un réel effet sur le cancer, la consommation de tomate doit être relativement importante et que la présence d’ail et d’huile d’olive favorise l’absorption du lycopène. 

Les agrumes jouent un rôle important dans la prévention de certains cancers comme celui de l’œsophage, de la bouche, du larynx, du pharynx et de l’estomac. Certaines données suggèrent que les composés phytochimiques des agrumes parviennent à bloquer la croissance des tumeurs en agissant directement sur les cellules cancéreuses, diminuant leur capacité à se reproduire. 

Les agrumes ont également la faculté d’inhiber les systèmes qui éliminent les molécules anticancéreuses de notre organisme. 

  • Le chocolat

Les polyphénols contenus dans le chocolat noir sont les mêmes que ceux présents dans le thé vert : les catéchines. Ceux-ci empêchent la croissance des cellules cancéreuses.

Attention cependant que l’effet des polyphénols disparait lorsque le chocolat est ingéré avec du lait. 

Vous comprenez l’importance de l’alimentation dans la prévention et le traitement du cancer. Ceux-ci ne se substituent cependant pas au traitements médicaux mais ils peuvent néanmoins être une bonne aide. Notez que tout changement vers une alimentation plus saine ne peut être que bénéfique pour votre santé !

Sarah Garny 1 april, 2020
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