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L’insulino-résistance

Actuellement, on constate qu’environ 40 % de la population française est en surpoids et qu’il y a de 8 à 10 % d’obèses, surtout dans la tranche d’âge 60-70 ans. Pourtant, la cause principale de ces excès de poids, qui est la résistance à l’insuline, reste encore négligée par une grande partie de la communauté médicale et demeure un mystère non résolu et souvent ignoré pour les patients qui en souffrent.

  • Une dérive alimentaire progressive

Depuis 4 millions d’années, les hommes sont des chasseurs – cueilleurs. Le menu paléolithique était composé essentiellement de protéines (poissons, viandes) et de végétaux (fruits, légumes).

Avec l’industrialisation, la consommation de poissons et de végétaux a progressivement diminué au profit des céréales, du pain et des sucres raffinés. Cette augmentation importante de la proportion de glucides dans notre alimentation est responsable du surpoids qui caractérise nos populations actuelles, ainsi que de toutes les conséquences néfastes sur la santé que cela entraîne.

 

  • La résistance à l’insuline

L’insuline est une hormone pancréatique qui maintient la glycémie (taux de glucose dans le sang) dans les normes physiologiques en intervenant sur le métabolisme et le stockage du glucose. Dès que de la nourriture est absorbée, le processus digestif convertit les hydrates de carbone en glucose, un sucre simple, qui passe de l’intestin dans le sang. A ce moment, la glycémie augmente, ce qui entraîne une réponse du pancréas. La partie endocrine de cette glande sécrète alors l’insuline dont le rôle est de faire absorber le glucose sanguin par certaines cellules (foie, muscles et cellules graisseuses).

Avec l’âge s’installe une perte progressive de la sensibilité de beaucoup de cellules de nos tissus à l’insuline, c’est ce que l’on appelle la résistance à l’insuline.

Le corps réagit alors en produisant de plus en plus d’insuline afin de tenter de faire pénétrer le glucose au sein des cellules. Les conséquences se traduisent par une augmentation de la glycémie et par un épuisement et une paresse du pancréas qui finit par ne plus fabriquer suffisamment d’insuline.

La résistance à l’insuline peut persister durant de nombreuses années avant d’entraîner un diabète, mais lorsque le pancréas ne peut plus du tout suivre à la demande en insuline, le corps tombe dans la pathologie : c’est l’apparition du diabète de type 2 (voir paragraphe suivant).

  • Insulino-résistance et obésité

Il existe une relation étroite entre surcharge pondérale, insulino-résistance (jusqu’au diabète non insulino-dépendant) et facteur de risque cardio-vasculaire. En effet, l’hyperinsulinisme participe activement au processus d’athérosclérose impliqué dans 80 % des hypertensions.

Si le vieillissement est sans doute la cause la plus universelle de la résistance à l’insuline, notre mode de vie occidental accélère sa progression de par notre consommation excessive de sucres.  D’autres facteurs y contribuent également comme l’excès d’aliments traités et raffinés, l’alcool, le tabac et le manque d’exercice physique.

On peut constater que, bien souvent, la correction de la surcharge pondérale (surtout abdominale) suffit pour traiter le DNID. Comme nous le savons, l’hyperinsulinisme réactionnel est lui-même responsable de troubles lipidiques qui précèdent de plusieurs années l’installation du diabète. Ce dernier apparaît dès lors comme le résultat d’un trouble complexe du métabolisme des sucres et des graisses. Il est donc inutile d’imposer au patient un régime qui préconise la chasse aux sucres, car cela seul ne servirait à rien.

Il est évident que quand les taux de sucre dans le sang sont élevés, automatiquement les taux d’insuline sont élevés, ce qui favorise inévitablement la lipogenèse.  Les choses ne sont pas simples puisque les taux élevés d’insuline diminuent l’envoi des signaux de satiété par l’hypothalamus.  Par conséquence, la personne en excès d’insuline se sent non seulement affamée, mais en plus elle produit et stocke plus de graisses que les gens normaux. C’est ainsi que s’installe une prise de poids inexorable allant jusqu’à l’obésité et qui elle aussi favorise le diabète et les maladies cardio-vasculaires.

 

  • Fausse croyance au sujet des sucres rapides et des sucres lents

Selon la croyance populaire, les sucres rapides sont présents dans les aliments à forte saveur sucrée (desserts, barres chocolatées, coca-cola) et fournissent rapidement de l’énergie à l’organisme. A l’inverse, les sucres lents se trouvent dans les aliments à saveur non sucrée (les pommes de terre, le pain, les pâtes) et fournissent de l’énergie moins rapidement, mais plus longtemps. Cette distinction est erronée et prête à confusion.

  • La vitesse d’assimilation des sucres et l’indice glycémique (IG)

En réalité, ce qui caractérise la vitesse d’assimilation d’un sucre, c’est sa capacité de passer de l’intestin vers le sang et l’importance avec laquelle il va augmenter le taux de glucose dans le sang.

C’est donc dans le but de mesurer l’augmentation du taux de sucre dans le sang après avoir mangé un aliment riche en glucides que les scientifiques ont créé la notion d’indice glycémique (IG). Plus l’indice est haut, plus vite le sucre est absorbé, et plus la quantité de glucose sanguin augmente rapidement.

L’indice glycémique d’un aliment est déterminé par comparaison avec un aliment de référence, le glucose.

Le glucose est un sucre qui augmente rapidement le taux de sucre dans le sang. Il possède un indice glycémique de 100, donc l’IG du glucose est de 100 et il sert de référence.

Tous les aliments contenant des glucides peuvent être classés en fonction de leur indice glycémique propre, soit un IG élevé, supérieur à 70, moyen compris entre 55 et 70, ou faible inférieur à 55.

Un aliment à indice glycémique élevé augmentera davantage et plus rapidement le taux de sucre dans le sang qu’un aliment présentant un indice glycémique faible.

  • La charge glycémique, la clé du régime

Si l’indice glycémique nous indique comment un aliment contenant des hydrates de carbone augmente la glycémie et à quelle vitesse celle-ci augmente, il ne tient pas du tout compte de la quantité d’hydrates de carbone consommée.

Ainsi, si l’on mange deux aliments ayant un même indice glycémique (ex. : carottes cuites et barre de mars ayant respectivement un IG de 56 et 57) en quantités égales, le taux de glycémie augmentera moins avec l’aliment le moins riche en glucides (carottes cuites).

Les carottes cuites ayant un IG de 56, si on absorbe 90g de carottes cuites, cette portion contient environ 8g d’hydrates de carbone. Pour calculer la charge glycémique, il faut multiplier 8 (la quantité d’hydrates de carbone) par 0.56 (l’indice glycémique), ce qui donne une charge glycémique (CG) de 5.

La barre Mars, ayant un IG de 57, contient pour sa part 37 grammes d’hydrates de carbone, soit 37 multiplié par 0.57, cela donne une charge glycémique de 21.

Alimentation

Index Glycémique (IG)

Charge Glycémique (CG)

carottes cuites

56

5

barre de mars

57

21

D’où l’intérêt d’utiliser le concept de charge glycémique (CG), dérivé du concept d’IG. La CG permet de mesurer la réponse glycémique totale après l’absorption d’un aliment ou d’un repas. Elle se calcule ainsi :

CG = IG de l’aliment ingéré divisé par 100 et multiplié par le nombre de grammes de glucides par portion ingérée, c’est-à-dire IG/100 FOIS X g de glucide.

En pratique, la CG permet de comparer directement l’effet d’un aliment sur le taux de glycémie en mesurant la portion consommée. Cela permet également de mesurer l’impact glycémique d’un aliment par rapport à un autre.

Une charge glycémique supérieure à 20 est considérée comme élevée, comme moyenne entre 11 et 19 et comme basse en dessous de 11.

 

Si vous souffrez de diabète, de maladies cardio-vasculaires, d’obésité ou si voulez simplement perdre du poids de manière efficace, ne mangez pas d’aliments présentant une CG de plus de 40 par jour. Ceci signifie approximativement 10 CG pour le petit déjeuner, 10 pour le déjeuner et 20 pour le dîner. Vous pouvez également boire 5 CG, ainsi votre prise quotidienne totale de nourriture et de boisson sera de 45 CG.

Sans pathologie particulière, une alimentation saine ne devrait pas dépasser 80 CG par jour.

Vous trouverez ci-dessous un tableau vous indiquant la charge glycémique de différents aliments courants (dans la dernière colonne).

 

Les aliments ne contenant aucun hydrate de carbone et/ou composés entièrement de protéine ou de graisse (viande, poisson, oeufs, fromage, mayonnaise) ont une CG nulle et ne sont pas inclus dans ce tableau.

Pour plus de détails à ce sujet, vous pouvez consulter le site suivant : http://www.ajcn.org/cgi/content/full/76/1/5/T1

Aliments

IG

Quantité

CG

Glucose

100

(50g)

50

Snickers

55

1

35

Riz blanc bouilli

64

1 portion (186g)

33

Macaroni fromage

64

1 portion (166g)

30

Pomme de terre

54

1 portion (114g)

30

Riz complet bouilli

55

1 portion (195g)

23

Frites

75

150g

22

Corn-flakes

81

1 tasse (30 g)

21

Croissant

90

1

20

Spaghetti blanc bouilli

42

1 portion (140g)

16

Baguette

95

1

15

Spaghetti complet bouilli

37

1 portion (140g)

14

Banane

52

1 moyenne

14

Yaourt maigre

33

1 (245g)

16

Chocolat

45

1 barre

13

Limonade

66

1 verre

13

Pain blanc

70

1 tranche (30g)

10

Crème glace

61

2 boules (72g)

10

Vin

50

1 verre

10

Ananas

59

2 tranches

10

Raisins

46

20 raisins

10

Dattes séchées

50

2 moyennes

10

Jus d’orange frais

50

1 verre (25 cl)

10

Miel

55

1 cuillère à café (21g)

9

Jus de carottes

43

1 verre (25 cl)

9

Jus de pamplemousse frais

48

1 verre (25cl)

8

Sucre

68

1 cuillère à café (12g)

8

Mangue

51

1-févr

8

Melon

72

1-févr

8

Confiture

51

1 cuillère à soupe

7

Abricots

57

4 moyens

7

Cerises

36

20 moyennes

7

Orange

48

1 moyenne

7

Pomme

38

1 moyenne

6

Poire

38

1 petite

6

Kiwi

56

1 moyen

5

Myrtilles

40

1 tasse (30 g)

5

Prunes

39

4 moyennes

5

Pêche

56

1 grosse

5

Framboises

40

1 tasse (30 g)

5

Fraises sans sucre

36

20 moyennes

5

Pain seigle complet

41

1 tranche (30g)

5

Lait écrémé

32

250 ml

4

Jus de tomate

38

1 verre (25 cl)

3

Pamplemousse

25

1/2 (166g)

3

Carotte crue

47

1 grosse (72g)

2

Tomate

25

1 moyenne

1

Xylitol

8

1 c à café (12g)

1

Brocoli

0

à volonté

0

Chou vert

0

à volonté

0

Chou-fleur

0

à volonté

0

Choux de Bruxelles

0

à volonté

0

Céleri

0

à volonté

0

Haricots verts

0

à volonté

0

Salade verte

0

à volonté

0

 

  • Le haricot blanc et le kaki à la rescousse

On a constaté que certains fruits et légumes pouvaient venir en aide aux personnes souffrant d’insulino-résistance et prédisposées à ce type de soucis de santé. Un des dérivés naturels du haricot blanc est la phaséolamine. Elle a la propriété de diminuer la transformation de l’amidon et des sucres présents dans l’alimentation en glucose.

Le produit contenant ce principe actif présente donc un intérêt majeur pour les diabétiques et pour toutes les personnes qui cherchent à réduire ou à contrôler leur poids en suivant un régime pauvre en glucides.

Le kaki s’est également avéré utile et performant dans ce genre de problèmes. Ce fruit est excessivement riche en polyphénols, substances anti-oxydantes qui participent à la prévention des maladies cardio-vasculaires. Des découvertes récentes démontrent que les polyphénols agissent comme des catalyseurs et interviennent dans de nombreux processus biologiques, en particulier dans le bon fonctionnement du foie et dans la régulation du métabolisme des graisses. Le kaki diminue particulièrement l’absorption et la fabrication des graisses par l’organisme. De plus, il réduit l’appétit en régulant l’impression de satiété.

 

HBE Diffusion, PANNE Carol 28 september, 2017
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