Les huiles essentielles contre-indiquées en chimiothérapie

Les huiles essentielles sont couramment utilisées pour accompagner et limiter les effets secondaires des chimiothérapies. Cependant, certaines ne sont pas recommandables voire même totalement contre-indiquées. Découvrez lesquelles sont à bannir si vous devez bénéficier d’une chimiothérapie. 

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie

Elle qui utilise les composés aromatiques des plantes sous forme d’huile essentielle. Véritable concentré de principes actifs, elles ont un haut potentiel d’action sur toutes les problématiques qu’elles soient physiques ou émotionnelles. Leur utilisation doit se faire sous les conseils d’un professionnel formé à cette spécialité : médecin, pharmacien, aromathérapeute, naturopathe…

Dans le cadre d’un accompagnement thérapeutique conventionnel contre un cancer, elles peuvent aider à soulager certains désagréments liés aux effets secondaires de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Ainsi, nausées, fatigue, faiblesse immunitaire, perte d’appétit, brûlures, aphtes, mycoses et autres douleurs seront pour la plupart soulagés grâce à l’emploi de certaines huiles bien spécifiques et selon un protocole bien précis établit par un professionnel de l’accompagnement en médecine naturelle. 

Huile essentielle et cancers hormono-dépendants

Cependant, attention, toutes les huiles essentielles ne sont pas bonnes à prendre, notamment en cas de cancer hormono-dépendant. La fondation ARC définit ce type de cancer comme suit :

 « Un cancer est hormonodépendant ou hormonosensible lorsque des hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses.[…] Dans la majorité des cas, les hormones sexuelles ont une action cancérigène si les cellules de la tumeur présentent à leur surface une quantité anormale de récepteurs spécifiques . On dit alors que ces cellules ont développé une hypersensibilité aux hormones. Lorsque l’hormone se fixe à ce type de cellules, elle stimule leur multiplication, ce qui favorise le développement d’une tumeur »

En effet, les cancers touchant les ovaires, l’endomètre, les seins, l’utérus, la prostate, la thyroïde ou encore les tumeurs neuroendocrines sont sensibles à la présence d’hormones en quantité anormalement élevée.

Pour certains d’entre-eux dont le cancer des ovaires, de l’endomètre et des seins, cette sensibilité est reliée à la présence d’hormones sexuelles dont les œstrogènes. Comme évoqué dans l’article sur les xénoestrogènes et les perturbateurs endocriniens, il existe des sources d’œstrogènes étrangères au corps soit d’origine chimique ou naturelle.

Ces dernières sont issus des plantes dites «hormon-like » ou  « oestrogen-like » car les phytoestrogènes présents dans leurs composés aromatiques ont une action similaire aux oestrogènes déjà présents dans le corps. Ainsi cumulées, leurs actions ne font que perturber d’avantage le bon fonctionnement du système endocrinien tout en favorisant la prolifération de cellules cancéreuses. 

Liste des huiles essentielles à proscrire lors de traitement contre les cancers hormonodépendants

Par souci de précaution, ces huiles essentielles ne sont pas recommandées même en cas de cancer non hormonodépendant.

Huiles essentielles et fluidification sanguine

Certains traitements anticancéreux fluidifient le sang. Dans ce cas, pour éviter des interactions médicamenteuses, il faut éviter expressément les huiles essentielles contenant du salicylate de méthyle telle que l’huile essentielle de Gaulthérie Couchée ainsi que les huiles essentielles d’agrumes, d’Angélique et de Khella. 

Les chimiothérapies sont des procédés thérapeutiques extrêmement puissant qui lessivent tout sur leur passage. L’utilisation des huiles essentielles doit se faire sous contrôle et non pas à l’aveuglette car elles ont – elles aussi – une force d’action puissante.

Les accidents arrivent vite avec les huiles essentielles : les intoxications sont possibles dès lors que l’on ne respecte pas les prérogatives liées à leur emploi. 

Alexia Bernard 6 août, 2019
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