L’asthme: pourquoi cette maladie augmente-t-elle?

Avant 1850, l’asthme était extrêmement rare. Depuis cette époque, son incidence est restée faible dans les pays sous-développés mais s’est accrue progressivement dans les pays industrialisés (Vogel, 1997). L’asthme a triplé de fréquence depuis 1950 et actuellement l’asthme est devenu une pathologie fréquente puisqu’il touche plus de 3 millions de Français dont beaucoup d’enfants.

Il faut distinguer deux sortes d’asthmes : l’asthme extrinsèque (60 %) qui débute souvent dans l’enfance et qui est déclenché par des allergènes et l’asthme intrinsèque (40 %) qui débute souvent chez l’adulte, en dehors de toute allergie. Les personnes souffrant d’allergie de type asthmatiforme sont souvent sensibles à plusieurs allergènes et généralement le nombre d’allergènes augmente avec l’âge. Les principaux allergènes sont : la poussière de maison qui contient des acariens, les poils des animaux : chat, chien, souris, rat, les pollens des arbres (fin janvier à fin avril, voire fin juin), des graminées (mi-mai à mi-juillet), des herbacées (début juin à fin novembre), des conifères (novembre à décembre) et n’oublions pas les allergènes alimentaires tels que les colorants, additifs, pesticides…

Ce type de manifestation pathologique est impressionnant et angoissant à la fois pour le malade et pour l’entourage. En effet, la crise d’asthme se manifeste par une dyspnée avec difficulté à rejeter l’air des poumons et une dyspnée due à l’obstruction bronchique. L’expiration est difficile, prolongée, sifflante, convulsive.

Si parfois l’asthme infantile disparaît à la puberté, la plupart des asthmes persistent toute la vie. Certaines formes sont modérées ; d’autres, graves, pouvant aller jusqu’à l’insuffisance respiratoire. Le pronostic est généralement meilleur dans l’asthme extrinsèque que dans l’asthme intrinsèque.

Quelle qu’en soit l’origine, l’asthme est une maladie respiratoire qui se caractérise par une inflammation quasiment constante des bronches et de la sous-muqueuse bronchique, ce qui engendre des crises pendant lesquelles le calibre des voies respiratoires se rétrécit. Ces crises se déclenchent surtout lorsque le sujet se trouve en présence de stimuli bien précis comme certains allergènes (poussières de maison, poils d’animaux, pollens) ou certains polluants (pollution atmosphérique, fumée de tabac).

Quels que soient le facteur déclenchant ou la variété d’asthme, celui-ci doit être considéré comme une maladie inflammatoire puisque l’on observe de toute façon l’inflammation constante. C’est une fois de plus la paroi bronchique qui sert d’émonctoire. Le traitement classique proposé associe cette fois aussi des bronchodilatateurs et de la cortisone.

Il s’agit d’une maladie polyfactorielle, avec d’une part le bagage génétique et d’autre part les facteurs environnementaux (pureté de l’air respiré, pollutions, profession, tabagisme passif ou actif, alimentation, hygiène de vie). L’asthme peut être déclenché, tantôt par des boissons dites « aux fruits », les noix, le benzoate de sodium, les boissons gazeuses, le lait, les œufs, le blé, le fromage, la levure, le poisson, les aliments frits et j’oublie d’innombrables autres aliments déclencheurs et dits « allergisants » ou « allergènes ».

Asthme : parmi les enfants asthmatiques, un cas sur quatre trouverait son origine dans une sensibilité alimentaire

Les résultats obtenus par l’application de régimes sont indiscutables. Cependant, on a constaté que la simple suppression des laitages et des sucres raffinés contribue à diminuer la fréquence et l’intensité des crises, voire même à les faire disparaître. Ces restrictions alimentaires font régresser l’inflammation dès lorsque le contact avec l’allergène devient sans danger.

L’alimentation peut prévenir ou soulager les crises d’asthme de quatre manières différentes

  • en contribuant à maîtriser l’inflammation des voies aériennes, sous-jacente à la maladie ;
  • en dilatant les bronchioles ;
  • en fluidifiant le mucus pulmonaire ;
  • en prévenant les réactions associées aux allergies alimentaires, toujours susceptibles de déclencher une crise.

La liste suivante (non exhaustive) mentionne des anti-inflammatoires et bronchodilatateurs naturels à inclure dans le régime des asthmatiques.

  • Le poisson à chair grasse

Le poisson à chair grasse constitue un excellent traitement à long terme contre les crises d’asthme. En effet, l’huile de poisson contribue à enrayer l’inflammation de la muqueuse des voies aériennes, la respiration s’en trouve dès lors facilitée.

  • Mise en garde

On a déjà fait état de l’action potentiellement nocive de l’huile de poisson chez des asthmatiques sensibles à l’aspirine. On aurait observé chez cette catégorie de patients une aggravation de l’obstruction des voies aériennes à la suite du traitement à l’huile de poisson.

  • La vitamine C

Les personnes qui consomment beaucoup d’aliments riches en vitamine C sont moins souvent affectées par l’asthme ou la bronchite. L’absorption quotidienne de

300 mg de vitamine C d’origine alimentaire (trois verres de 225 ml de jus d’orange ou trois tasses de brocoli cuit, par exemple) réduirait effectivement de 30 % les risques de développer ces troubles respiratoires.

Asthme : à quoi attribue-t-on les vertus thérapeutiques de la vitamine C ?

  • Elle neutralise l’action oxydante des radicaux libres de l’oxygène, laquelle stimule les réactions inflammatoires ;
  • Elle accélère le métabolisme de l’histamine ;
  • Elle contribue à la contraction des muscles lisses de la paroi bronchique responsable des bronchospasmes ;
  • Elle agit sur les prostaglandines, lesquelles contribuent à maîtriser l’inflammation ;
  • Elle exerce, à hautes doses (de 1000 à 3000 mg par jour), un effet bronchodilatateur, c’est-à-dire détendant et dilatant les voies respiratoires, facilitant ainsi la respiration.

Asthme : les suppressions alimentaires

Il est indiscutable que l’asthme peut être provoqué ou aggravé, soit par certains aliments comme le lait de vache, les sucreries, les oeufs, les poissons, les crustacés, les noix et les arachides, soit par certains médicaments comme l’aspirine et les anti-inflammatoires.
La suppression de tout aliment d’origine animale (viande, poisson, œufs, produits laitiers) est une mesure globale des plus efficaces pour soulager l’asthme. Une étude a démontré qu’après trois mois de régime végétarien, 71 % des asthmatiques ont vu leur état s’améliorer ; après douze mois, ce taux s’élevait à 92 % !

  • Les condiments et les épices

Les condiments et les épices soulageraient aussi, de façon immédiate, les symptômes de l’asthme. Les piments chilis, la moutarde forte, l’ail et l’oignon peuvent faciliter grandement la respiration chez les asthmatiques en dégageant les voies aériennes.

  • Le café

On note également que les buveurs de café sont moins sujets à cette affection.

  • Attention aux aliments déclencheurs de crises

Certains aliments peuvent provoquer subitement des crises aiguës d’asthme, en particulier chez les enfants. Les aliments déclencheurs les plus fréquemment incriminés sont les suivants :

    • lait
    • œufs
    • poisson
    • noix
    • chocolat
    • boissons gazeuses à base de cola
    • aliments additionnés de glutamate monosodique.

Ce type de réactions allergiques développées par rapport à ces différentes substances n’est pas rare du tout mais le rapprochement n’est pas toujours effectué.

En résumé : mesures nutritionnelles

Consommez des aliments dont les vertus anti-inflammatoires sont reconnues : ils devraient contribuer à prévenir et à soulager l’inflammation de la muqueuse des voies aériennes. Grâce à ces aliments, on pourra mieux faire obstacle aux nouvelles agressions, guérir plus rapidement l’inflammation et rétablir la respiration.

Des denrées qu’il convient d’inclure régulièrement au menu quotidien sont : l’ail et l’oignon, les poissons à chair grasse, les fruits et légumes à haute teneur en vitamine C.

Evitez les huiles végétales telles que l’huile de maïs, l’huile de carthame et l’huile de tournesol, très riches en acides gras oméga-6. Ces acides favorisent l’inflammation, annulant ainsi les effets bénéfiques des substances alimentaires anti-inflammatoires, dont l’huile de poisson.

Réduisez votre consommation de viande et de graisses d’origine animale : elles favorisent également l’inflammation.

Ajoutez au menu des piments forts et d’autres substances ou aliments à saveur piquante : en libérant les voies respiratoires, ils facilitent la respiration et préviennent ou soulagent l’asthme.

Mettez à l’essai le café, à raison de deux à trois tasses par jour si, bien sûr, le café n’occasionne par ailleurs pas d’effets adverses. La caféine aide à prévenir les symptômes de l’asthme ; elle peut être d’un grand secours durant une crise d’asthme subite.

Evitez les sucres raffinés, colorants, additifs, pesticides alimentaires…

Evitez tout aliment qui semble aggraver les troubles respiratoires et déclencher les accès d’asthme.

Asthme : médecine naturelle à suivre, le boswellia

Il faut citer une plante très prometteuse qui semble pouvoir apporter de véritables résultats dans les maladies pulmonaires graves : le Boswellia Serrata. La résine de boswellia, utilisée en médecine ayurvédique, a été étudiée dans les années 1980 par les chercheurs occidentaux. Une récente étude clinique menée à la faculté de médecine de Los Angeles a démontré une nette amélioration des symptômes de l’asthme chez les patients traités avec le Boswellia Serrata (disparition du « ronchus », volume respiratoire amélioré, moins de crises).

HBE Diffusion, PANNE Carol 3 février, 2014
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