Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : la liste d’effets secondaires est longue et effrayante

Selon les estimations, 80% de la population sera touchée, à un moment de sa vie, par la lombalgie. De nombreux patients consultent, chaque année, pour ce cas pathologique et, presque systématiquement, des tonnes d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont distribuées au grand public par les médecins. Les AINS représenteraient 3 à 5% des médicaments prescrits, alors qu’ils seraient responsables de 20 à 25% des accidents médicamenteux. Leurs effets sont quasi instantanés, soulageant la douleur et les désagréments liés au lumbago. Quel bonheur de ne plus en avoir « plein le dos » aussi rapidement.

Bien que banale et courante, il ne s’agit absolument pas d’une prescription sans risque !

Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens s’achètent sans ordonnance, car faiblement dosés, tandis que d’autres vous sont gentiment et fortement suggérés par votre médecin traitant. Soyez bien conscients que les effets secondaires potentiellement dangereux ne sont pas uniquement limités aux AINS sur ordonnance : Aspirine, Ibuprofène et autres faux amis ne sont pas anodins pour autant !
Ces AINS multiplient non seulement le risque de crise cardiaque, d’AVC et d’autres problèmes cardiovasculaires par deux (voire quatre !), mais ils peuvent aussi engendrer des problèmes gastro-intestinaux graves, une augmentation de la pression artérielle et des problèmes rénaux.

Douleurs abdominales, nausées, troubles épigastriques, diarrhées…

Ces symptômes sont fréquents lors de la prise d’AINS et surviennent chez environ 20% des patients. N’étant, heureusement, pas systématiquement associés à d’autres complications digestives graves, comme des ulcères, ceux-ci se développent tout de même dans 20% des cas, après un traitement d’une durée de 3 mois. La plupart du temps asymptomatiques, ils peuvent se compliquer et engendrer hémorragies digestives voire perforation de l’estomac.
Selon le Professeur Flipo, rhumatologue au CHU de Lille, on parle, en France, de 1000 à 1500 décès par an liés à la consommation d’anti-inflammatoires, soit plus que le SIDA et certains cancers.

Les AINS sont également responsables de 7% des insuffisances rénales aiguës, chiffre conséquent.

Ces anti-inflammatoires sont très nocifs pour les reins. Ils agissent en inhibant la synthèse des prostaglandines et provoquent une diminution de la perfusion rénale.
Tout cela est inquiétant surtout pour les personnes à risque qui s’hydratent mal, comme les personnes âgées qui ont tendance à perdre la sensation de soif.
Le risque de rétention hydrosodée est également à noter : prise de poids, œdèmes des membres inférieurs… de même qu’une augmentation de la tension artérielle, en entraînant une vasoconstriction des vaisseaux sanguins et donc une augmentation de la pression du sang. Cette augmentation de la tension multiplie le risque d’AVC et d’insuffisance cardiaque ou coronarienne.

De nombreux risques cardiaques sont également à déplorer. Une personne ayant subi un infarctus du myocarde voit son risque de récidiver ou de décéder s’élever de 45% au bout d’une semaine de traitement et de 24% pour les personnes sans antécédent. Certains AINS – comme le Vioxx (Rofécoxib) – ont été retirés du marché, car considérés comme trop dangereux pour le cœur. Malheureusement, tous les AINS semblent être concernés par ce problème et sont tous susceptibles d’augmenter le risque d’infarctus.

La liste d’effets secondaires est longue et effrayante. Pensez à bien prendre tous les risques en compte et à faire les bons choix. Les plantes sont là pour vous aider à surmonter vos douleurs lombaires et, ce, sans effets désastreux sur votre organisme.

Thyphanie Mouton 18 avril, 2016
Partager ce poste
Archiver
Avoir des douleurs dorsales et faire du sport : est-ce possible ?