Allergies : cherchez le coupable !

Les sources d’allergies sont nombreuses et variées : laitages, lactose, gluten, pollen, poussière, acariens, etc. Leurs manifestations le sont tout autant, allant de l’eczéma aux troubles intestinaux et digestifs, en passant par les migraines et les rhinites, entre autres.

Au début des années 70, le pourcentage de personnes atteintes était d’à peine 5%. En 15 ans, ce chiffre a doublé, dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, 15 millions de personnes sont concernées, dont une majorité d’enfants, et, en Grande-Bretagne, il y a eu augmentation de 50% entre 1997 et 2011. Une personne sur trois est touchée. Le nombre de patients ayant dû consulter en urgence pour des manifestations sévères a été multiplié par 40 depuis 10 ans et plus de 50% des personnes concernées ne sont pas diagnostiquées en tant qu’allergiques.

Bon nombre d’allergologues estiment qu’une personne sur deux sera allergique, dans moins de 10 ans. Les prévisions les plus pessimistes leur donnent la troisième place parmi les problèmes de santé pour la décennie à venir !

Actuellement, 400 millions de personnes dans le monde souffrent de rhinite allergique et 300 millions présentent un asthme.

Les raisons de ces augmentations inquiétantes sont diverses :

  • L’utilisation massive d’antibiotiques et antimicrobiens. Une étude a démontré que le risque d’eczéma chez les enfants est multiplié par 2, en cas d’exposition aux antibiotiques en début de vie.
  • Les aliments génétiquement modifiés et l’utilisation de l’herbicide glyphosate (principe actif du Roundup) sont impliqués dans ce phénomène. En effet, des recherches ont démontré que ces produits détruisent les bactéries intestinales, favorisant ainsi les allergies. Le clostridium est l’une des principales victimes ; or, cette bactérie est essentielle puisqu’elle permet justement d’éviter une sensibilisation à certains allergènes alimentaires.
  • Le glyphosate n’est pas le seul coupable. Le fait de le marier à des antibiotiques contenus dans d’autres pesticides, fongicides et herbicides le rend encore bien plus nocif.

Un peu d’histoire: premier cas d’allergie liée aux pesticides

Une jeune fille de 10 ans ayant déclenché une réaction allergique grave après avoir mangé de la tarte aux myrtilles est le premier cas attribué à un pesticide, avec certitudes, par les chercheurs. Le coupable s’est avéré être un pesticide contenant de la streptomycine : un antibiotique avec lequel les baies avaient été traitées. Le Dr Anne Des Roches affirme que ce serait « le premier rapport qui relie directement une réaction allergique aux fruits traités avec des pesticides antibiotiques. » Bien qu’il s’agisse d’une réaction très rare, le Dr James souligne qu’il serait utile d’informer le personnel urgentiste sur ce type de phénomène, afin qu’il puisse intervenir rapidement et efficacement face à ce genre de réactions anaphylactiques.

La solution : adopter une alimentation bio

Le fait de connaître les aliments à éviter, en cas de sensibilité ou d’allergie, est bien utile, mais certainement insuffisant. Afin de corriger le terrain immunitaire, de retrouver un équilibre de la flore intestinale et une bonne énergie vitale qui permettra au corps de mieux se défendre et s’adapter, l’idéal est d’adopter une alimentation entièrement biologique. Particulièrement importante pour les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes, cette mesure est la plus appropriée pour tous, dans notre monde moderne tellement pollués. Les fruits et légumes traités par pesticides peuvent aussi être contaminés par des antibiotiques, si les agriculteurs utilisent comme engrais le fumier de vaches traitées. Ces antibiotiques sont également incriminés dans les phénomènes de résistance aux antibiotiques et les maladies qui s’ensuivent.

Si le végétarisme est recommandé, il va de soi que les consommateurs de viande et de produits d’origine animale doivent absolument s’orienter vers des aliments bio. Le lien entre produits chimiques agricoles et allergies a déjà été pointé du doigt. En 2005, une enquête nationale sur la santé aux USA avait mis en évidence des niveaux élevés de dichlorophénol dans les urines des Américains. Ce composé chimique, utilisé dans les pesticides et la désinfection des eaux, contribuerait à l’augmentation des phénomènes allergiques.

HBE Diffusion, PANNE Carol 8 mars, 2016
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Allergie ou intolérance, quelle différence ?